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L’ONU est présente pour soutenir les initiatives, non les imposer, affirme Kofi Annan à Haïti

L’ONU est présente pour soutenir les initiatives, non les imposer, affirme Kofi Annan à Haïti

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Le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a appelé hier le gouvernement haïtien et la population à continuer de travailler en étroite coopération avec les Nations Unies à la reconstruction de la nation haïtienne, lors de sa visite dans le pays.

« Le programme d’action que nous suivons ne nous appartient pas, nous sommes ici pour soutenir tout ce que vous désirez entreprendre, vous, et la population d’Haïti », a déclaré le Secrétaire général à Port-au-Prince lors d’une conférence de presse aux côtés du président René Préval.

« Au final, la gestion et la conduite du pays sont de la responsabilité des dirigeants et de la population d’Haïti », a-t-il insisté.

« La population est impatiente, et cela est normal, compte tenu de ce qu’elle a traversé », a ajouté le Secrétaire général, mais « lorsque l’on regarde trois ans en arrière, un an en arrière, six mois en arrière, nous voyons que nous avons avancé ».

Répondant à certaines critiques formulées envers la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), le Secrétaire général a estimé que si l’ONU était trop impliquée et trop intrusive, les Haïtiens seraient les premiers à s’en plaindre. « Nous sommes pris entre deux feux », a-t-il rappelé, « ne blâmez pas la Mission pour tout ce qui ne fonctionne pas ».

« Il y aura toujours ceux qui, assis dans leurs fauteuils, se plaignent que ceux qui essayent d’agir n’en font pas assez », a également souligné Kofi Annan.

« Le processus de construction d’un Etat est un processus à long terme, qui prend du temps, qui est difficile et qui exige que chacun y remplisse son rôle », a réaffirmé Kofi Annan, évoquant notamment le renforcement des capacités nationales en matière de justice et de police afin de contenir et d’éliminer la violence qui continue de régner en Haïti et qui s’exprime notamment par de nombreux kidnappings.

Dans cette perspective d’un accompagnement du pays sur le long terme, le Secrétaire général a souligné qu’il avait demandé au Conseil de sécurité de convenir d’une prolongation des opérations des Nations Unies en Haïti de douze mois au lieu des six habituellement prescrits.