L'ONU doit renforcer sa présence au Timor-Leste, affirme le Secrétaire général
Une mission d'évaluation menée par son Envoyé spécial au Timor-Leste, Ian Martin, pourrait être dépêchée très prochainement, a annoncé Kofi Annan devant les journalistes, à l'issue d'une séance publique du Conseil de sécurité sur la situation dans le pays.
Retransmission de la rencontre avec la presse [12mins]
« La violence et les troubles qui ont touché le Timor-Leste ces dernières semaines sont particulièrement douloureux parce qu'à de nombreux égards le Timor-Leste est un enfant de la communauté internationale », a déclaré le Secrétaire général devant le Conseil de sécurité.
Kofi Annan a rappelé que quatre missions successives des Nations Unies s'étaient succédé dans le pays et que l'ONU avait joué un « rôle clef dans la fondation des institutions démocratiques du pays ».
« Aujourd'hui, ces institutions et ces processus sont à l'épreuve. Les tristes événements de ces dernières semaines ne reflètent pas seulement les échecs des gouvernements timorais mais de la communauté internationale, pour n'avoir pas soutenu de façon suffisante son assistance à la consolidation du pays », a affirmé le Secrétaire général.
Kofi Annan a indiqué avoir reçu le 8 juin une lettre du Ministre des Affaires étrangères du Timor-Leste, Jose Ramos-Horta, demandant aux Nations Unies de créer une Commission d'enquête spéciale avec pour mandat d'enquêter sur « les incidents du 28 et 29 avril, et des 23, 24 et 25 mai ainsi que sur les questions qui ont contribué à la crise ».
En réponse à cette requête, le Secrétaire général, a demandé à la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), Louise Arbour, de prendre la direction d'une telle Commission, a-t-il encore fait savoir.