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Le renforcement de la protection des stocks de poissons à l'étude à New York

Le renforcement de la protection des stocks de poissons à l'étude à New York

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La première Conférence d'examen de l'Accord de 1995 sur la conservation et la gestion des stocks de poissons a poursuivi hier ses travaux en examinant le rôle des mécanismes de coopération internationale, affirmant la nécessité de rendre les organisations régionales de gestion de la pêche (ORGP) plus cohérentes et efficaces.

« Dans leurs interventions, la plupart des délégations ont fait valoir que les organisations régionales constituaient le pilier de la coopération internationale dans la gestion durable des ressources halieutiques ? c'est-à-dire des stocks de poissons. Elles ont demandé que ces organisations soient renforcées mais aussi modernisées afin d'être en conformité avec les dispositions de l'Accord de 1995 », indique un communiqué publié hier à New York.

Ils ont aussi recommandé d'amener les États non parties à l'accord à respecter les réglementations.

La Conférence d'examen, qui s'est ouverte le 22 mai et qui se poursuivra jusqu'au 26 mai au Siège de l'ONU à New York, vise à améliorer la mise en oeuvre de l'Accord de 1995, intitulé « Accord aux fins de l'application des dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 relatives à la conservation et à la gestion des stocks de poissons dont les déplacements s'effectuent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de zones économiques exclusives (stocks chevauchants) et des stocks de poissons grands migrateurs ».

A l'ouverture de la Conférence, le Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques et Conseiller juridique des Nations Unies, Nicolas Michel, avait adressé un message dans lequel il rappelait que « l'Accord est considéré comme l'instrument juridique international contraignant le plus important pour la conservation et la gestion des stocks de poissons depuis l'adoption de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer en 1982 ».

Il met en place un cadre juridique complet pour la conservation et l'utilisation durable des stocks de poissons chevauchants et de poissons grands migrateurs.

Un des objectifs de la Conférence est de rallier un maximum de pays à cet Accord en essayant d'éliminer les barrières qui les empêchent d'en devenir parties.

Lundi, les 55 États et la Communauté européenne, qui sont parties à l'Accord, ainsi que les autres États et organisations de l'industrie de la pêche ou de défense de l'environnement participant à la Conférence, ont commencé à examiner et évaluer les dispositions de l'Accord dans l'objectif de proposer éventuellement des moyens de renforcer son contenu et les méthodes d'application de ses dispositions.

Au cours de cette première journée de débat général, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'une pêche responsable selon le principe de précaution, en respectant les écosystèmes en préservant les zones de pêches et l'environnement dans son ensemble.

Tous les intervenants ont fait observer qu'il restait encore « beaucoup à faire » pour conserver et mieux gérer les stocks de poissons.

Les représentants des petits États insulaires ont, pour leur part, demandé une assistance technique et financière leur permettant de mettre en ?uvre les dispositions de l'Accord. Certains États non parties à l'Accord ont, quant à eux, fait part de leurs difficultés pour y adhérer.

De façon générale, les intervenants ont lancé un appel pour rendre l'Accord universel.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 30% des stocks de grands migrateurs et les deux tiers des stocks de poissons chevauchants sont surexploités et en voie de disparition.