Timor-Leste : le Conseil de sécurité proroge d'un mois le mandat du Bureau de l'ONU
Le Conseil de sécurité avait entendu le 5 mai dernier un exposé du Représentant spécial du Secrétaire général pour Timor-Leste, Sukehiro Hasegawa, et du ministre des Affaires étrangères, Ramos Horta, qui avaient tous deux fait part des troubles ayant éclaté à la suite des décisions relatives à la situation des soldats révoqués.
« Les dégâts matériels causés sont faibles, si on les compare à ceux des évènements de 1994 », mais « l'impact psychologique sur la population a été immense. Des milliers de personnes ont cherché refuge dans les églises et des bâtiments publics à Dili. D'autres se sont réfugiés dans les montagnes et les districts périphériques », avait dit Sukehiro Hasegawa.
Dans sa résolution 1677 (2006), adoptée à l'unanimité aujourd'hui, le Conseil de sécurité « encourage le gouvernement et d'autres institutions d'État du Timor-Leste à s'attaquer aux causes de la violence afin d'empêcher que de tels incidents ne se reproduisent ».
Le Conseil prie également le Secrétaire général de lui communiquer d'ici au 6 juin 2006 les informations les plus récentes sur la situation au Timor-Leste et sur le rôle de l'ONU dans ce pays à l'expiration du mandat du Bureau des Nations Unies au Timor-Leste (BUNUTIL).
Dans son dernier rapport sur le BUNUTIL, le Secrétaire général recommandait la création, pour une période de 12 mois, à compter du 21 mai 2006, d'un petit bureau intégré des Nations Unies, chargé notamment d'apporter un appui au Timor-Leste pour tout ce qui a trait à l'organisation des élections présidentielles et parlementaires de 2007.
Le BUNUTIL, mission politique spéciale de relais, chargée notamment d'accompagner la mise en place des institutions d'État essentielles, a été établi par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1599 (2005) pour une période d'un an expirant le 20 mai 2006.