Timor-Leste : le Conseil de sécurité préoccupé face à la détérioration de la situation
Après avoir entendu hier à huis clos, un exposé du Département des opérations de maintien de la paix sur les « graves incidents qui se sont produits à Dili et dans d'autres régions », les membres du Conseil de sécurité ont exprimé « leur profonde préoccupation devant la détérioration de la situation au Timor-Leste et les victimes qui en ont résulté ».
Dans une déclaration à la presse prononcée par son président pour le mois de mai, Basile Ikouebe de la République du Congo, le Conseil de sécurité a lancé un appel à « toutes les parties du Timor-Leste afin qu'elles mettent un terme à la violence et qu'elles participent au processus démocratique, en respectant les droits de l'homme et en s'abstenant de toute intimidation ».
« Les membres du Conseil de sécurité ont pris note de la lettre datée du 24 mai 2006 adressée au Secrétaire général par les trois dirigeants du Timor-Leste, à savoir le président Xanana Gusmao, le Premier ministre Mari Alkatiri et le président de l'Assemblée nationale, Francisco Guterres « Lu ? Olo », lettre dans laquelle ils indiquent avoir demandé aux gouvernements portugais, australien, néo-zélandais et malaisien de fournir une assistance en envoyant des forces de défense et de sécurité », affirme la déclaration.
Ils ont déclaré « qu'ils comprenaient pleinement la demande formulée et se sont félicités des premières réponses favorables communiquées par les États concernés ».
L'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Malaisie ont décidé l'envoi de troupes au Timor-Leste. Un premier contingent de militaires australiens est arrivé aujourd'hui à Dili, la capitale, où les affrontements entre d'anciens soldats et l'armée régulière ont redoublé d'intensité dans les dernières heures.