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Le Secrétaire général appelle à la ratification de la Convention sur les armes chimiques

Le Secrétaire général appelle à la ratification de la Convention sur les armes chimiques

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A l'occasion de la Journée de Commémoration des victimes de la guerre chimique, le Secrétaire général a appelé samedi à la ratification de la Convention sur les armes chimiques et à veiller à ce que ces armes ne tombent pas entre les mains d'acteurs non étatiques.

« Plus de 90 ans se sont écoulés depuis que des armes chimiques modernes ont été utilisées pour la première fois. C'était lors de la bataille d'Ypres pendant la première guerre mondiale. Nous étions en 1915. Le poète de guerre britannique, Wilfred Owen, a décrit l'horreur qu'il a ressentie en voyant l'un de ses camarades s'écrouler à ses pieds, suffoquer, se noyer, comme au fond d'une mer verte de chlore gazeux », a rappelé le Secrétaire général dans un message transmis à l'occasion de la Journée de commémoration célébrée chaque année le 29 avril.

« Depuis, on a continué à mettre au point et à utiliser des armes chimiques contre des soldats poursuivi Kofi Annan.

« Ce n'est que le 29 avril 1997, à l'issue de longues et difficiles négociations, que la Convention sur les armes chimiques est entrée en vigueur. En interdisant ces armes, la Convention ouvrait la voie à la destruction des stocks qui avaient été amassés », a-t-il encore rappelé.

« C'est cette étape importante que nous commémorons aujourd'hui en rendant hommage aux victimes de la guerre chimique, pour qui l'universalité de cette convention arrivera de toute façon trop tard », a-t-il fait observé.

« La toute première résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies appelait à éliminer non seulement les armes atomiques mais aussi 'toutes autres armes importantes permettant des destructions massives' », a-t-il fait remarquer.

Dans ce même esprit, la Convention sur les armes chimiques a été le premier traité à interdire une catégorie entière de telles armes. Grâce aux travaux des États parties à la Convention et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, cet instrument a joué un rôle essentiel dans les efforts internationaux visant à « exclure complètement la possibilité de l'emploi des armes chimiques ».

« Mais il reste beaucoup à faire », a déploré Kofi Annan.

« De plus en plus d'États sont parties à la Convention sur les armes chimiques mais nous ne sommes pas encore à l'universalité. J'exhorte les États qui n'ont pas encore ratifié la Convention ou qui n'y ont pas encore adhéré à le faire sans attendre », a-t-il demandé.

« Entre-temps, nous devons tous redoubler d'efforts pour favoriser la mise en ?uvre de la Convention dans son intégralité, mais également pour veiller à ce que les armes chimiques ne tombent pas entre les mains d'acteurs non étatiques », a-t-il ajotué.

Voir le site de la Convention sur les armes chimiques