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Redéploiement de 200 casques bleus du Libéria vers la Côte d'Ivoire

Redéploiement de 200 casques bleus du Libéria vers la Côte d'Ivoire

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Conformément à la résolution 1657 du Conseil de sécurité, la Mission des Nations Unies au Libéria a annoncé aujourd'hui qu'elle avait commencé le redéploiement d'une compagnie d'infanterie mécanisée – 200 casques bleus du Nigeria et 14 véhicules blindés – vers la Côte d'Ivoire.

Opéré pour prêter main forte à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) après les violences du mois de janvier dernier, le redéploiement montre « la coopération de longue date et sans relâche qui existe en Afrique de l'Ouest », a déclaré le général Chikadibia Obiakor, commandant de la force de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui à Monrovia.

« Ce redéploiement nous rappelle aussi que les premiers casques bleus envoyé au Libéria en 2003 venaient de la mission des Nations Unies au Sierra Leone », a ajouté le commandant.

Le redéploiement entamé aujourd'hui sera terminé vendredi, a-t-il précisé.

Suite à la demande du Secrétaire général, le Conseil de sécurité avait autorisé, par la résolution 1657 adoptée le 6 février dernier, le redéploiement de troupes de la MINUL en Côte d'Ivoire (voir notre dépêche 6 février 2006 et celle du 3 février 2006).

Ce redéploiement est apparu nécessaire après que de violentes manifestations, organisées par les partisans du président Gbagbo et dirigées contre les bâtiments et les bases des Nations Unies à Abidjan et dans plusieurs villes de la Côte d'Ivoire, avaient été déclenchées le 16 janvier dernier, au lendemain de la recommandation faite par le Groupe international de travail, chargé de superviser le plan de paix des Nations Unies, de ne pas prolonger le mandat des députés ivoiriens, venu à expiration en décembre (voir notre dépêche du 16 janvier 2006).

Parallèlement, le Comité des sanctions du Conseil de sécurité sur la Côte d'Ivoire a décidé, le 7 février dernier, de prendre des sanctions individuelles - interdiction de voyager et gel des avoirs - contre trois responsables ivoiriens accusés de menacer le processus de paix dans le pays. Deux d'entre eux sont notamment accusés d'avoir joué un rôle dans les attaques dirigées contre l'ONUCI au mois de janvier (voir notre dépêche du 7 février 2006).