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A Abidjan, Jan Egeland appelle au respect de l'action humanitaire en Côte d'Ivoire

A Abidjan, Jan Egeland appelle au respect de l'action humanitaire en Côte d'Ivoire

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« Les organisations des Nations Unies en Côte d'Ivoire font un travail impartial, neutre et apolitique pour aider les personnes en situation de détresse humanitaire », a rappelé aujourd'hui le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, Jan Egeland, à son arrivée à Abidjan, la capitale de la Côte d'Ivoire.

« Les attaques menées contre le personnel et les biens des organisations humanitaires internationales travaillant à Guiglo sont profondément regrettables », a affirmé Jan Egeland, à l'issue d'un entretien avec le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Youssouf Bakayoko, indique un indique un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) paru aujourd'hui à Abidjan et à New York.

« Le gouvernement m'a assuré que cela ne se produira plus et que des mesures seront prises pour les prévenir », a-t-il précisé.

« Nous voulons continuer à faire notre travail. De nombreuses organisations sont ici pour aider », a-t-il encore dit, avant d'annoncer qu'il tiendra des réunions régulières avec le gouvernement pour discuter des mesures concrètes visant à protéger les civils et la neutralité du travail humanitaire.

Le Secrétaire général adjoint, qui entame une visite de trois jours dans le pays, a aussi rencontré les membres du Comité interinstitutions de la coordination humanitaire des Nations Unies (IAHCC) pour discuter de leurs préoccupations et priorités.

Il a également tenu une conférence de presse sur la situation humanitaire dans le pays et la réponse apportée par les institutions des Nations Unies avec leurs partenaires.

OCHA rappelle qu'un des objectifs de cette visite est de « réaffirmer la nécessité pour toutes les parties de respecter les principes et les lois régissant l'action et l'espace humanitaires ».

Au cours de sa mission, Jan Egeland rendra visite aux bénéficiaires de l'aide humanitaire et s'entretiendra avec le gouvernement et les autres parties prenantes ainsi qu'avec les représentants des institutions humanitaires des Nations Unies et leurs partenaires.

Il a également l'intention « d'amener tous les acteurs pertinents à assurer le respect de la liberté de mouvement, de la protection de civils et de la sécurité des travailleurs humanitaires », souligne le communiqué.

Après avoir été dans l'obligation d'interrompre leurs activités en Côte d'Ivoire, les agences humanitaires des Nations Unies avaient décidé, au début du mois de février, de reprendre leurs opérations pour acheminer une aide d'urgence aux populations les plus vulnérables de la région de Guiglo (voir notre dépêche du 10 février 2006).

L'aide humanitaire avait été interrompue, le 24 janvier dernier, après de violentes manifestations dirigées contre les bâtiments et les bases des Nations Unies à Abidjan et dans plusieurs villes du pays. Appelés à descendre dans la rue par les radios locales, des pillards avaient notamment saccagé et incendié les bureaux et entrepôts des agences humanitaires de la ville de Guiglo (voir notre dépêche du 24 janvier 2006).

Ces manifestations qui avaient été déclenchées le 16 janvier dernier, au lendemain de la recommandation faite par le GTI de ne pas prolonger le mandat des députés ivoiriens, venu à expiration en décembre, avaient paralysé la capitale pendant quatre jours (voir notre dépêche du 17 janvier 2006).

Le Comité des sanctions du Conseil de sécurité sur la Côte d'Ivoire a décidé, le 7 février dernier, de prendre des sanctions individuelles - interdiction de voyager et gel des avoirs - contre trois responsables ivoiriens accusés de menacer le processus de paix dans le pays. Deux d'entre eux sont notamment accusés d'avoir joué un rôle dans les attaques dirigées contre l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire ( ONUCI ) au mois de janvier. (voir notre dépêche du 7 février 2006).