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Le Conseil de sécurité proroge la Mission de l'ONU au Burundi jusqu'au 1er juillet 2006.

Le Conseil de sécurité proroge la Mission de l'ONU au Burundi jusqu'au 1er juillet 2006.

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Le Conseil de sécurité a décidé hier de proroger l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) pour six mois, autorisant le redéploiement temporaire de personnels militaire et de police civile avec sa Mission en République démocratique du Congo (RDC). Il a de nouveau engagé le FNL à rejoindre le processus de paix.

Aux termes de la résolution 1650 (2005), adoptée à l'unanimité, le Conseil a autorisé le redéploiement temporaire de personnels militaire et de police civile entre l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) et la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), priant le Secrétaire général d'engager des consultations avec les États qui ont mis ces personnels à disposition.

Prenant note de la position du Gouvernement burundais sur l'évolution du mandat de l'ONUB, le Conseil a accueilli avec satisfaction la disponibilité du Secrétaire général à continuer de consulter étroitement ce Gouvernement en vue de définir les modalités de mise en œuvre d'un désengagement progressif de la présence de maintien de la paix des Nations Unies et d'un ajustement de son mandat (voir le dernier rapport du Secrétaire général sur la question).

Le 30 novembre dernier, la Ministre des relations extérieures et de la coopération internationale du Burundi avait argué que pour son pays, le défi majeur est désormais la reconstruction et le développement durable (voir notre dépêche du 30 novembre 2005).

C'est la raison pour laquelle, avait-elle expliqué, le Burundi a recommandé un désengagement progressif de l'ONUB à partir du 1er janvier 2006 (voir le compte-rendu de la séance).

Elle avait recommandé que l'Opération se concentre sur des domaines tels que le déminage; l'appui à la finalisation du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR); la réforme actuelle du secteur de la sécurité; à la promotion des droits humains; la justice transitionnelle; et les opérations humanitaires conduites par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Dans la résolution adoptée hier, le Conseil a d'ailleurs prié le Gouvernement du Burundi d'achever la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), avant de saluer sa volonté affichée de parvenir à une solution pacifique avec le Palepehutu-Forces nationales de libération (FNL).

Le Conseil a, en l'occurrence, demandé « à nouveau instamment » à ce mouvement de se joindre, sans plus d'atermoiements ni de conditions, au processus de paix et de réconciliation nationale et a réaffirmé son intention d'envisager les mesures appropriées qui pourraient être prises contre les individus qui menacent ce processus.

Le Conseil de sécurité avait prorogé temporairement l'ONUB jusqu'au 15 janvier 2006 (voir notre dépêche du 30 novembre 2005).