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Vaccination : les progrès ne sont pas satisfaisants, affirme l'UNICEF

Vaccination : les progrès ne sont pas satisfaisants, affirme l'UNICEF

Campagne de vaccination au Cambodge
Selon une étude publiée aujourd'hui par l'agence des Nations Unies pour l'enfance, les progrès accomplis en faveur de la protection des enfants contre les maladies qui peuvent être prévenues par la vaccination ne sont pas satisfaisants, malgré la disponibilité de vaccins bon marché.

« Chaque année, quelque 27 millions d'enfants et 40 millions de femmes enceintes ne sont pas vaccinés. Dans 41 pays, les enfants sont moins bien protégés aujourd'hui qu'il y a 10 ans », indique un communiqué publié aujourd'hui, à l'occasion du lancement du dernier rapport du Fonds des Nations Unies sur l'enfance (UNICEF) sur l'immunisation.

Intitulé « Progrès pour les enfants, un bilan pour la vaccination », le rapport montre que si 103 pays protègent déjà 90 % de leurs enfants contre les maladies qui peuvent être prévenues par la vaccination, dans 74 pays, les programmes de vaccination n'ont pas été maintenus ou les progrès sont trop lents.

« La vaccination permet d'éviter chaque année environ 2 millions de décès d'enfants de moins de cinq ans », a déclaré aujourd'hui à New York la directrice de l'UNICEF, Ann Veneman, lors d'une conférence de presse.

image•Retransmission de la conférence de presse [43mins]

« La vaccination est l'une des interventions les plus sûres et les plus économiques que nous connaissions. Nous devons protéger les acquis dans de nombreux pays et redoubler d'efforts dans d'autres », a-t-elle ajouté.

Près de 10,6 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année. Près des deux tiers de ces décès sont évitables - 1,4 million de décès sont dus à des maladies que la vaccination permettrait de prévenir.

Les maladies les plus meurtrières sont la rougeole, la coqueluche et le tétanos néonatal. Toutes ces maladies peuvent être évitées grâce à des vaccins qui sont disponibles aujourd'hui.

Dans un avenir proche, 1,1 million de décès pourraient être encore évités grâce aux vaccins contre les pneumocoques et les rotavirus, qui sont très souvent à l'origine des cas graves de pneumonie et de diarrhée dans les pays en développement.

Au total, les programmes de vaccination pourraient réduire de pratiquement un quart le nombre de décès d'enfants de moins de cinq ans, si l'on mettait en place une couverture de plus de 90 % par la vaccination de routine.

« En améliorant la couverture vaccinale, en adoptant les nouveaux vaccins aussitôt qu'ils sont disponibles et en reliant la vaccination à d'autres interventions, comme la distribution de moustiquaires pour lutter contre le paludisme, nous pouvons nous rapprocher considérablement de l'objectif du Millénaire pour le développement (OMD), qui consiste à améliorer la survie de l'enfant, un des objectifs essentiels », a affirmé Ann Veneman.

« En 2002, lors de la session extraordinaire de l'Assemblée générale, la communauté internationale avait décidé d'atteindre, d'ici à 2010, l'objectif de vacciner au moins 90 % des enfants de moins d'un an, dans chaque pays », rappelle le communiqué.

A ce jour, la vaccination de routine permet d'immuniser chaque année plus de 70 % des enfants de la planète.