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La baisse de la fécondité constitue un espoir pour atteindre les objectifs de développement, selon un rapport de l'ONU

La baisse de la fécondité constitue un espoir pour atteindre les objectifs de développement, selon un rapport de l'ONU

A la veille du sommet mondial qui doit évaluer les progrès dans la réalisation des objectifs de développement de la Déclaration du Millénaire, un rapport du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies montre que la baisse des taux de fécondité et de natalité dans les pays en développement constitue un espoir pour atteindre ces objectifs.

Selon le rapport « Population, défis et objectifs de développement », publié aujourd'hui par la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DESA), la baisse du taux de fécondité, commencée dans les années 70, a entraîné une baisse du pourcentage d'enfants dans le population et une augmentation de la proportion des personnes en âge de travailler dans les pays en développement.

« Pour autant que l'offre d'emplois corresponde à la demande, les pays en développement peuvent tirer parti d'une production accrue et de la réduction des coûts résultant de la baisse du nombre d'enfants à charge », indique un communiqué de DESA.

D'une manière plus générale, le rapport étudie les interactions entre les objectifs du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), qui s'est tenue au Caire en 1994, et ceux de la Déclaration du Millénaire, adoptée à New York en 2000.

Il décrit aussi les tendances démographiques mondiales et, pour mettre en lumière la grande variété des tendances qui caractérisent les régions les plus importantes du monde, il dissèque les politiques de population et de développement.

Aujourd'hui, le groupe des 50 pays les moins avancés (PMA) abrite 12% de la population mondiale, soit 759 millions de personnes. Ces pays devraient être responsables du quart de la croissance démographique mondiale entre 2005 et 2015. Les PMA se caractérisent par des taux élevés de fertilité et d'extrême pauvreté. Dix de ces pays accusent des taux de pauvreté de plus 40% de la population.

Au niveau mondial, on peut s'attendre à ce que la pauvreté extrême soit réduite de moitié grâce aux progrès enregistrés par la Chine et l'Inde qui abrite 2,4 milliards des 6,5 milliards d'habitants de la planète.

Ces deux pays ont des taux historiquement faibles de personnes à charge. La Chine compte cinq enfants et personnes plus âgées pour dix personnes en âge de travailler et en Inde, ce chiffre est de six. Bien que les deux pays accusent un taux de pauvreté extrême -17% pour la Chine et 35% pour l'Inde-, la croissance économique qu'ils connaissent, soutenue par une bonne politique de répartition des richesses, a conduit à la baisse des taux de fécondité enregistrés aujourd'hui.

Le Programme d'action de la CIPD appelle à une participation active des hommes dans la réalisation de l'égalité entre les sexes, en particulier dans les domaines des comportements sexuels, de la promotion de la santé maternelle et infantile, de la prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST) et du partage du contrôle et de la contribution au revenu familial.