L'actualité mondiale Un regard humain

R. D. du Congo : « opération tonnerre » contre les FDLR au Sud-Kivu

R. D. du Congo : « opération tonnerre » contre les FDLR au Sud-Kivu

media:entermedia_image:de27d82d-9881-453d-b511-c3017244a0f1
Les casques bleus de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo ont lancé aujourd'hui une nouvelle opération de grande envergure au Sud Kivu, afin de protéger la population des groupes armés, notamment des FDLR, milice hutue composée d'éléments rwandais génocidaires, et de reprendre le contrôle de la zone.

« Un ultimatum a été lancé aux FDLR il y a quelques jours, à leur quartier général de Miranda », a indiqué aujourd'hui la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe, lors de son point de presse quotidien au siège de l'ONU à New York.

Connue sous le nom de code « Opération tonnerre » (Thunder Storm), l'opération de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) dans les territoires de Kabare et de Walungu, au Sud-Kivu, a mobilisé 1.200 casques bleus, a précisé la porte-parole.

Aux côtés des forces de réaction rapide pakistanaises, des forces spéciales du Guatemala et de l'appui aérien de l'Inde, se trouvent 200 troupes de l'armée congolaise (FARDC).

Ces forces se sont déployées sur une zone de 70 kilomètres sur 30, permettant à 100 casques bleus de pénétrer dans le village de Miranda, où se trouve le quartier général des FDLR, le trouvant déserté.

Selon la MONUC, les FDLR se sont repliées dans une zone forestière non peuplée de civils, à l'ouest de Kabare, et hors du territoire.

Après avoir fouillé le village et s'être assuré qu'il ne restait personne et qu'il n'y restait plus de munitions, la Mission de l'ONU a mis le feu aux huttes dans le village.

Il s'agit donc à présent d'une zone contrôlée par la MONUC, qui indique qu'elle continuera à suivre les activités des FDLR.

Les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, aussi appelées ex-FAR/Interahamwe), mouvement qui rassemblait en RDC la majeure partie de la rébellion hutu rwandaise, est composée d'éléments extrémistes Hutu ayant fui le Rwanda vers l'Est de la RDC après leur implication dans le génocide rwandais de 1994, ainsi que de membres Hutu de l'ancienne armée rwandaise et de déplacés hutus rwandais.

En mars dernier, le Secrétaire général et la MONUC avaient salué la décision des FDLR de désarmer et de condamner le génocide de 1994 (voir notre dépêche du 31 mars 2005).

Cette décision avait été suivie d'un appel du Conseil de sécurité à traduire en actes les promesses des milices. Le Conseil avait aussi salué la décision du gouvernement rwandais d'« accueillir les anciens combattants », l'engageant à opérer ce rapatriement « conformément aux normes applicables du droit international et dans le respect des droits et libertés de la personne humaine » (voir notre dépêche du 12 avril 2005).