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Tsunami : Bill Clinton rend hommage aux efforts entrepris par les Nations Unies

Tsunami : Bill Clinton rend hommage aux efforts entrepris par les Nations Unies

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L'ancien président Bill Clinton a rendu aujourd'hui hommage aux efforts entrepris par les Nations Unies en Asie du Sud depuis le tsunami et mis en garde la communauté internationale contre le défi qui l'attendait au cours de l'année à venir, lors d'une séance spéciale du Conseil économique et social consacrée à la reconstruction dans les régions dévastées par la catastrophe.

« Les récents événements ont confirmé à nouveau ma croyance dans la valeur intrinsèque des Nations Unies tant parce qu'elle permet d'apporter des services vitaux au lendemain d'une crise que parce qu'elle permet d'assurer la cohésion de la coopération internationale », a déclaré l'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la reconstruction après le Tsunami, dans la salle du Conseil économique et social (ECOSOC) au siège de l'ONU à New York, réuni pour un bilan des efforts fournis en Asie du Sud depuis le 26 décembre dernier.

« Mais aussi impressionnante et rapide que la réponse ait été, nous avons besoin maintenant de garder l'élan, pour s'attaquer à la difficile et longue phase de reconstruction », a-t-il poursuivi.

image• Retransmission de la séance [3h04mns]

Après avoir rendu hommage aux efforts de reconstruction entrepris par les Nations Unies et la communauté des travailleurs humanitaires au cours des semaines qui ont suivi la catastrophe, le président Clinton a rappelé le défi qui nous attendait.

« Nous sommes toujours dans les premiers mois de la phase de reconstruction. L'histoire nous a montré que cette phase était la plus difficile et à plus d'un titre. Je vous préviens que nous aurons plus de mauvais jours que de bons jours dans l'année qui vient. Ce sera une année complexe et frustrante. Des signes d'impatience et d'épuisement apparaissent déjà. La reconstruction devra trouver une réponse adaptée à chaque pays et avancera à des vitesses différentes selon les régions », a-t-il affirmé.

Si le cadre de la reconstruction est en place dans la plupart des pays touchés par la catastrophe, il faudra, selon Bill Clinton, pour réussir complètement l'opération, « un plan d'action commun pour les efforts de reconstruction dans lequel tous les acteurs – les agences de l'ONU, les organisations non gouvernementales, les donateurs et les gouvernements des pays concernés et les entreprises – se mettront d'accord sur qui doit faire quoi, quand et où ».

Il faudra aussi, selon lui, lever les contraintes en matière de ressources et de capacités humaines et reconstruire les habitations. A Aceh, 70% des édifices gouvernementaux ont été détruits et 2 500 enseignants et assistants ont péri dans la catastrophe. Au Sri Lanka, 100 000 maisons doivent être reconstruites alors que le pays en construit normalement et annuellement 5 000.

Il faudra également, a fait remarquer le président Clinton, que certains gouvernements concernés cessent de mener des politiques ambiguës comme dans la région d'Aceh et sur la région côtière du Sri Lanka. A ce propos, il a souligné le besoin urgent d'abris adéquat pour les personnes déplacées.

« Pouvez-nous honnêtement nous dire que nous sommes sur la bonne voie pour reconstruire mieux ? Nous avons au moins 230 000 âmes qui depuis le 26 décembre sont là pour nous rappeler la nécessité d'accomplir plus que la simple reconstruction de ce qui était là avant la catastrophe. Est-ce que les gouvernements, les Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les donateurs et les autres ont bien compris les opportunités offertes par ce désastre pour remettre les survivants et leurs communautés sur un meilleur chemin pour le développement ? Les survivants attendent la réponse à cette question cruciale et le monde entier regarde », a-t-il conclu.

Voir l'ensemble des interventions au Conseil économique et social.