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Conseil de sécurité : la lutte contre le terrorisme appelle une coopération renforcée de ses trois Comités

Conseil de sécurité : la lutte contre le terrorisme appelle une coopération renforcée de ses trois Comités

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Souhaitant une lutte plus efficace contre le terrorisme, le Conseil de sécurité a appelé aujourd'hui à une coopération renforcée entre ses trois Comités chargés de surveiller l'application de ses résolutions sur le terrorisme par les États Membres. Un an après la création du Comité sur la non-prolifération des armes de destruction massive, le Conseil s'est félicité qu'à ce jour 113 États Membres sur 191 ont présenté des rapports sur les mesures prises dans ce domaine.

Dans une Déclaration présidentielle, lue par son Président pour le mois de mars et Représentant de la Chine Wang Guangya, le Conseil de sécurité a réaffirmé aujourd'hui son appel pour renforcer la coopération entre les trois Comités, créés pour lutter contre le terrorisme et chargés de surveiller l'application de ses résolutions par les États Membres.

Le Conseil a également invité les trois comités à poursuivre leur coopération avec le Groupe de travail créé par la résolution1566.

Les États Membres, a rappelé le Conseil de sécurité, doivent présenter des rapports aux trois Comités, dans les délais prescrits, sur les mesures qu'ils ont prises ou qu'ils comptent prendre pour appliquer les résolutions 1267 créant le Comité des sanctions contre Al-Qaida et les Taliban, 1373 créant le Comité contre le terrorisme, et 1540 instituant le Comité sur la non prolifération des armes de destruction massive.

A cet égard, le Conseil de sécurité a encouragé les trois Comités à examiner de manière coordonnée comment régler la question de la présentation tardive des rapports nationaux.

C'est aux États qu'incombe la responsabilité de l'application des résolutions précitées, a affirmé aussi le Conseil, y compris l'établissement des rapports. Pour cela, il a encouragé les organisations internationales, régionales et sous-régionales à accroître leurs efforts pour faire appliquer ces résolutions par leurs membres, et à fournir à ceux-ci une assistance technique.

Juste un an après la création du Comité sur la non-prolifération des armes de destruction massive, le Conseil a invité ce Comité à poursuivre ses activités, comme prévu dans son programme de travail, et s'est félicité qu'à ce jour 113 États Membres aient présenté des rapports sur les mesures prises dans ce domaine.

Il y a également un an avaient été créées la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme et l'Équipe d'appui analytique et de surveillance des sanctions du Comité établi en vertu de la résolution 1267. Le Conseil s'est félicité à cet égard de l'importante contribution de ces nouvelles entités aux travaux des Comités et s'est félicité notamment que la Direction exécutive ait achevé une première mission, en effectuant une visite au Maroc.

La Représentante permanente du Danemark et Présidente en exercice du Comité contre le terrorisme, Ellen Margrethe Loj, a salué cette visite au Maroc, qui s'est effectuée du 14 au 18 mars dernier. Cela a permis un dialogue fructueux avec le Gouvernement marocain, s'est-elle réjouie, annonçant que d'autres visites sont envisagées en Albanie, au Kenya et en Thaïlande.

Ellen Margrethe Loj a rappelé la résolution 1535 du Conseil de sécurité sur le processus de revitalisation du Comité, qui proposait d'améliorer le dialogue avec les États Membres. À cet égard, elle a noté avec satisfaction que le Comité a reçu plus de 580 rapports, rappelé que le Comité propose aux États une assistance technique pour les aider à élaborer ces rapports et a invité ceux qui ne l'avaient pas encore fait de lui soumettre un rapport rapidement.

La Présidente du Comité contre le terrorisme a par ailleurs regretté que la Direction exécutive du Comité ne soit malheureusement pas encore pleinement opérationnelle, ce qui limite la capacité du Comité contre le terrorisme à établir le dialogue avec certains États Membres. Elle a aussi déploré le manque d'experts qui empêche l'élaboration de réponses.

Pour sa part, César Mayoral, le Représentant permanent de l'Argentine et Président du Comité des sanctions 1267 concernant Al-Qaida et les Taliban, l'un des premiers organes créés dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, a expliqué que le régime des sanctions est mis en œuvre à travers le monde grâce aux États Membres.

La liste des personnes associées aux activités d'Al-Qaida et des Taliban est régulièrement actualisée, a-t-il précisé. Cependant, comme la plupart des intervenants, il a regretté le retard dans la présentation des rapports nationaux. S'agissant des activités de l'Équipe de suivi, le Président du Comité a indiqué qu'elle s'était employée à améliorer la Liste récapitulative grâce à des points d'identification additionnels sur les individus.

César Mayoral a enfin rappelé qu'une nouvelle résolution devrait être adoptée pour améliorer le régime de sanctions existant.

Enfin, le Représentant permanent de la Roumanie et Président du Comité des sanctions créé par la résolution 1540, Mihnea Ioan Motoc, a rappelé que cet organe avait commencé l'examen des rapports nationaux présentés par les États Membres et qu'il devrait pouvoir examiner au moins 40 rapports au cours de chaque exercice trimestriel. À ce jour, 115 pays ont remis leur rapport. Le Comité a renforcé son interaction avec les organisations internationales, régionales et sous-régionales afin d'aider les États à présenter ces rapports.

Voir les différents exposés de la séance dans le communiqué de presse du 25 avril 2005.