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RDC/Rwanda : le Conseil de sécurité engage les FDLR à traduire en actes leur promesse de désarmement

RDC/Rwanda : le Conseil de sécurité engage les FDLR à traduire en actes leur promesse de désarmement

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Le Conseil de sécurité a salué la déclaration des Forces rebelles rwandaises installées en République démocratique du Congo (RDC) dans laquelle ils s'engagent à désarmer et condamnent le génocide rwandais, espérant que cette déclaration serait suivie de mesures concrètes. Le Conseil a aussi salué la décision du Rwanda d'accueillir les ex-miliciens, précisant que ce retour doit se faire « conformément au droit international ».

« Le Conseil de sécurité salue la déclaration qu'ont adoptée les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) à Rome, le 31 mars 2005, dans laquelle elles condamnent le génocide de 1994 et s'engagent à cesser la lutte armée et toute opération offensive contre le Rwanda », a indiqué aujourd'hui le Président du Conseil de sécurité pour le mois d'avril, Wang Guangya de la Chine, lors d'une Déclaration présidentielle prononcée à l'issue de consultations sur la République démocratique du Congo (RDC) (voir, sur la déclaration des FDLR, notre dépêche du 31 mars 2005).

Les FDLR (aussi appelées ex-FAR/Interahamwe), mouvement qui rassemblait en RDC la majeure partie de la rébellion hutu rwandaise, était composée des éléments extrémistes Hutu ayant fui le Rwanda vers l'Est de la RDC après leur implication dans le génocide rwandais de 1994, ainsi que de membres Hutu de l'ancienne armée rwandaise et de déplacés hutus rwandais.

« Cette déclaration encourageante marque une occasion significative d'avancer dans la voie du retour de la paix en République démocratique du Congo, de la réconciliation nationale au Rwanda, et d'une normalisation complète des relations entre les deux pays », estime le Conseil, qui demande aux « FDLR de traduire en actes leurs déclarations positives et de faire la preuve de leur attachement à la paix en remettant immédiatement toutes leurs armes à la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC)».

Le Conseil leur demande également de participer « au plus tôt au programme mis en place pour leur retour volontaire et pacifique au Rwanda ou leur réinstallation, ainsi qu'en aidant le Tribunal pénal international d'Arusha pour le Rwanda (TPIR) à s'acquitter de son mandat, notamment en ce qui concerne l'arrestation et le transfèrement des inculpés qui sont encore en liberté ».

Appelant par ailleurs au renforcement de la coopération entre la RDC et le Rwanda, le Conseil de sécurité a salué le fait que le Gouvernement rwandais « soit attaché à accueillir les anciens combattants », l'engageant à opérer ce rapatriement « conformément aux normes applicables du droit international et dans le respect des droits et libertés de la personne humaine ».

En novembre 2003, un des chefs des FDLR, le général Paul Rwarakabije, accompagné de 103 membres des FDLR, avait abandonné les armes et s'était rendu aux autorités rwandaises (voir notre dépêche du 19 novembre 2003) mais cette action était restée isolée.