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Premier bilan du Comité sur la non-prolifération des armes de destruction massive

Premier bilan du Comité sur la non-prolifération des armes de destruction massive

Mihnea Ioan Motoc, Ambassadeur de la Roumanie
Le Conseil de sécurité a entendu aujourd'hui le premier bilan du Président du Comité chargé d'examiner les rapports de chaque Etat rendant compte de leurs efforts pour lutter contre la non-prolifération des armes de destruction massive, alors que 86 rapports seulement ont été rendus et que nombre de pays font état de difficultés dans leur élaboration.

« Les efforts accomplis sur la période couverte par le rapport, du 11 juin au 5 décembre 2004, ont été principalement dédiés à rendre le Comité, créé en application de la résolution 1540 du Conseil de sécurité, pleinement fonctionnel et opérationnel avant qu'il ne commence l'examen des premiers rapports nationaux soumis par les Etats Membres », a déclaré aujourd'hui le Président du Comité, l'ambassadeur de la Roumanie Mihnea Motoc, devant le Conseil de sécurité, réuni pour une séance consacrée à la non-prolifération des armes de destructions massive.

Le Comité, a-t-il rappelé, venait présenter son rapport au Conseil ainsi que l'exige la résolution 1540 du Conseil de sécurité, adoptée le 28 avril 2004, qui affirme que « la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales ».

Alors que tous les Etats devaient présenter au Comité un premier rapport au 28 octobre dernier, sur les mesures prises ou qu'ils entendaient prendre pour mettre en oeuvre cette résolution, « au 5 décembre, seulement 86 Etats et une organisation avaient soumis leurs rapports nationaux », a déclaré Mihnea Motoc, précisant qu'en conséquence le Président du Comité avait rappelé leurs obligations aux Etats membres.

Les contacts avec ces derniers ont révélé que nombre d'Etats ont connu des difficultés importantes dans l'élaboration de ces rapports et ils auront donc besoin d'une assistance dans la mise en oeuvre de la résolution, a-t-il indiqué.

Depuis sa création, le Comité, présidé par la Roumanie et secondé par les Philippines, le Bénin et le Royaume-Uni, a travaillé à l'adoption de ses documents de travail, notamment des Directives pour la conduite de ses travaux et pour la préparation des rapports nationaux, a précisé son Président.

Ce dernier a ajouté que des experts avaient été recrutés mais que les groupes régionaux de l'Asie et de l'Afrique n'étaient pas encore représentés.

Enfin, Mihnea Motoc a indiqué qu'une coopération se mettait en place avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), du Groupe des fournisseurs nucléaires et du Comité Zangger, créé pour interpréter et mettre en oeuvre certaines dispositions du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).