Espoirs de paix parmi la population soudanaise
Moins de dix jours avant que le Conseil de sécurité ne tienne sa quatrième série de réunions en dehors de New York depuis 1952, des réunions consacrées à la situation au Soudan, les Soudanais déplacés ou réfugiés commencent à rentrer chez eux, a indiqué aujourd'hui le porte-parole de l'ONU.
La Mission de l'ONU au Soudan signale que les personnes déplacées et les réfugiés, encouragés par la perspective d'un accord de paix entre le Gouvernement et le MPLS commencent à rentrer chez elles, a indiqué aujourd'hui à la presse le porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard.
Il a précisé que, par ailleurs, le Représentant spécial de l'ONU pour le Soudan, Jan Pronk, s'était entretenu avec le président du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) pour aborder des questions ayant trait au rôle de la Mission de l'ONU dans le Sud du pays.
Aujourd'hui également, à sa sortie du Conseil de sécurité, son Président en exercice, l'ambassadeur des Etats-Unis, John Danforth, a déclaré qu'il avait espoir que le Conseil adopte une résolution qui comporterait quelques « carottes » dans l'hypothèse où un accord de paix serait conclu, des « carottes » qui prendraient la forme d'une aide de l'ONU au développement et à la réalisation d'infrastructures dans le pays.
Ces développements surviennent alors que le Conseil de sécurité s'apprête à se réunir, les 18 et 19 novembre prochains à Nairobi, la capitale kenyane où se déroulent les négociations entre le Gouvernement du Soudan et les deux mouvements du Darfour, l'Armée de libération du Soudan (ALS), branche armée du MPLS, et le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE) (voir notre dépêche du 26 octobre.)
Ce déplacement constitue un événement tout à fait exceptionnel puisque, même si le paragraphe 3 de l'Article 28 de la Charte des Nations Unies offre au Conseil de sécurité la possibilité de tenir ses réunions en dehors du Siège de l'ONU, celles-ci sont extrêmement rares, les réunions de Nairobi étant les quatrièmes du genre depuis 1952.
La résolution qui décide de ce déplacement du Conseil au Kenya pour des réunions sur la question soudanaise prévoit d'associer à cet examen des représentants de l'Union africaine et de l'Autorité intergouvernementale pour le développement.
L'ensemble du dispositif traduit la volonté du Conseil de faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire aboutir un accord de paix global dont il a souvent exprimé qu'il espérait qu'il servirait de point de départ à un règlement de la crise au Darfour.