Kyoto ratifié par la Russie, un espoir dans la lutte contre le changement climatique

L'élite scientifique nous a mis en garde depuis des années sur le caractère non durable de nos schémas de consommation et d'utilisation de l'énergie, a souligné le Secrétaire général de l'ONU dans un message adressé aux participants à la Cérémonie des Prix mondiaux de l'énergie (Energie Globe Awards) qui se déroule aujourd'hui à Vienne.
Le secteur de l'assurance, qui est naturellement préoccupé par la fréquence et l'intensité des situations climatiques extrêmes et les catastrophes naturelles des dernières années, adhère de plus en plus à la position des scientifiques, ajoute Kofi Annan dans ce message, qui a été lu par le directeur général adjoint de l'Office des Nations Unies à Vienne, Franz Baumann.
Le Secrétaire général a évoqué les décisions récentes de la Fédération de Russie dans lesquelles il voit une raison de s'attendre à ce que le Protocole de Kyoto entre en vigueur. Cela constituerait à ses yeux un premier pas dans la bonne direction qui permettrait de ralentir l'augmentation des concentrations nuisibles de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et contribuerait à galvaniser les efforts mondiaux destinés à s'attaquer au « défi planétaire du changement climatique. »
Faisant écho à des propos récemment tenus par le directeur du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Klaus Toepfer, (voir à ce sujet notre dépêche du 8 novembre), le Secrétaire général a fait observer que les pauvres étaient les plus vulnérables au conséquences du changement climatique.
Evoquant les 2 milliards de personnes qui ne disposent pas d'électricité et doivent recourir, pour se chauffer et cuisiner à des combustibles de qualité médiocre telles le bois, les déchets des récoltes et les excréments des animaux, il a fait observer que l'utilisation de ce type de combustibles avait pour effet d'accentuer la pollution à l'intérieur de l'habitat qui, à son tour, provoque des maladies respiratoires et divers problèmes de santé. Une autre conséquence est qu'elle contribue à la déforestation, la pollution de l'eau et la création d'un voile de pollution dans l'atmosphère.
L'accès à une énergie propre et peu chère est essentiel au développement humain, a fait valoir le Secrétaire général.