Kyoto : « un grand pas pour affronter le changement climatique », affirme Kofi Annan

« Aujourd'hui, nous célébrons l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto.C'est un grand pas en avant dans notre lutte pour affronter l'un des plus grand défi qui se pose à nous au XXIème siècle : le changement climatique », a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général dans un message vidéo (transcript) diffusé aujourd'hui, à l'occasion de l'entrée en vigueur du Protocole sur la réduction des émissions de gaz carbonique (voir notre dépêche du 15 février 2005).
« Les scientifiques continuent de nous dire que les premiers signes du changement climatique sont déjà visibles » et que si l'on ne règle pas ce problème, « le développement durable sera hors d'atteinte ».
« Le changement climatique est un problème mondial », a rappelé Kofi Annan, soulignant qu'il « requiert un réponse mondiale concertée ».
Le Protocole de Kyoto, qui « fournit un véritable cadre mondial », est « juridiquement contraignant à partir d'aujourd'hui » pour les Etats – dont le nombre s'accroît rapidement - qui y sont parties.
A partir d'aujourd'hui, « les pays industrialisés qui sont parties au Protocole ont une obligation claire de réduire les émissions », a-t-il souligné, rappelant que pour ce faire, « ils pouvaient échanger un nouveau bien sur le marché : le gaz carbonique ».
« Le Protocole génèrera aussi des ressources pour les pays en développement, afin de les aider à gérer les changements climatiques ».
Aujourd'hui marque une étape importante dans la bonne direction. « Nous devons profiter du Protocole pour évoluer vers une économie mondiale qui génère moins de gaz carbonique » et qui « offre des incitations adéquates à l'investissement dans des technologies » moins nocives pour le climat.
« Mais par lui-même », prévient le Secrétaire général, « le Protocole ne sauvera pas l'humanité des dangers des changements climatiques ». « Alors réjouissons-nous aujourd'hui mais ne soyons pas complaisants », a-t-il affirmé.
Le Secrétaire général a par ailleurs « appelé la communauté mondiale à être audacieuse, à adhérer au Protocole de Kyoto et à agir rapidement pour progresser vers la prochaine étape ».
« Il n'y a pas de temps à perdre », a-t-il déclaré.