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Rafah à Gaza : « un endroit où l'épouvante est devenue si banale qu'il ne vaut plus l'attention des médias »

Rafah à Gaza : « un endroit où l'épouvante est devenue si banale qu'il ne vaut plus l'attention des médias »

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L'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU a remis aujourd'hui les clés de 103 logements aux familles du camp de Rafah dont les abris ont été détruits par l'armée israélienne lors des conflits qui ont ravagé le secteur depuis septembre 2000 et où, depuis les démolitions de mai, 2 600 personnes supplémentaires ont perdu leurs logements.

« En mai de cette année, l'attention du monde s'est brièvement portée sur les démolitions à Rafah. Après que les équipes de cameramen et de reporters soient partis, les bulldozers ont continué sans relâche leur travail, réduisant un large secteur de Rafah en poussière, jour après jour, nuit après nuit. Les seuls témoins de la plupart de ces démolitions ont été ceux laissés dans le dénuement et ceux comme l'UNRWA qui ont cherché à les aider », déclare Peter Hansen, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient ou UNRWA selon son acronyme anglais, dans un communiqué publié aujourd'hui par l'agence.

Peter Hansen a lui-même été empêché par une opération militaire dans le Nord de Gaza, de se rendre sur place pour participer à la cérémonie qui y était prévue et qui été repoussée. La bande de Gaza est actuellement coupée en trois secteurs par l'armée israélienne et Rafah n'est pas accessible, précise le communiqué.

« Depuis les démolitions de mai », poursuit Peter Hansen, « 2 600 personnes ont perdu leurs foyers à Gaza, un endroit où l'épouvante est devenue si banale qu'il ne mérite plus la couverture médiatique. »