Neuf millions d'Afghans inscrits sur les listes électorales

Malgré les attentats à répétition du personnel électoral et humanitaire en Afghanistan, dont le dernier en date, vendredi dernier, a entraîné la mort de deux membres de l'instance chargée d'organiser les élections, tandis qu'une troisième personne était portée disparue, la Mission de l'ONU dans le pays annonce que le plafond des 9 millions d'inscrits a été dépassé et que la participation des femmes est de 41,4%.

Sur les 10 millions d'électeurs potentiels estimés, plus de 9 149 millions d'Afghans étaient inscrits à la date du 3 août dont 41,4% de femmes, a indiqué, hier à Kaboul, lors de son point avec la presse, le porte-parole de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), Manoel de Almeida e Silva.

Ces chiffres ont été enregistrés à 12 jours de la fermeture des bureaux d'inscriptions annoncée le 2 août par l'Organe mixte d'administration des élections (OMAE).

« Même si tout le monde est très enthousiaste à propos du nombre des Afghans inscrits, nous ne devons pas perdre de vue qu'il ne s'agit pas d'une compétition sur les chiffres. Il s'agit d'une élection qui doit, autant que possible, être libre et équitable. Une des façons d'y parvenir est de faire des efforts en matière d'éducation », a déclaré le porte-parole.

Il a ajouté qu'à la demande du gouvernement, la MANUA allait veiller tout particulièrement au respect des droits politiques. En matière de formation, des cours d'éducation civique et une campagne d'information publique impliquent non seulement l'OMAE mais également des douzaines d'ONG (Organisation non gouvernementales) afghanes. Le Fonds créé par BBC World a également commencé une formation destinée à préparer les journalistes afghans à la couverture des élections.

Quand aux membres du gouvernement, six ministères ont signé un mémorandum avec le Ministère des affaires féminines et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ayant pour but de former les fonctionnaires de ces ministères à développer des attitudes, des connaissances et des compétences leur permettant d'appréhender dans quelle mesure leur travail a des implications pour les femmes. Il s'agit du deuxième mémorandum de ce type à être signé ce qui porte à 11 le nombre de ministères concernés.

Malgré les préoccupations liées aux problèmes de sécurité, Manoel de Almeida a indiqué, en réponse à une question de la presse, que la réaction recueillie par la MANUA auprès de la population, après le Loya Jirga (Grande Assemblée) constitutionnelle, a été : « Nous sommes inquiets à propos de la sécurité mais nous voulons que des élections aient lieu ».

Même après la mort de deux membres féminins du personnel électoral dans l'attentat à l'explosif de leur minivan à Jalalabad, a-t-il ajouté, « nous nous sommes rendus sur place et nous avons rendu visite aux familles des deux femmes tuées. Malgré la tristesse, « le message que nous avons reçu en retour a été : 'n'arrêtez pas les inscriptions électorales. Continuez et organisez les élections' ».