L'UNESCO condamne le meurtre d'un journaliste népalais

« Rien ne peut justifier l'utilisation de la violence pour museler les journalistes et les empêcher de faire leur métier », a déclaré M, Koïchiro Matsuura, directeur général de l'Organisation pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), cité aujourd'hui dans un communiqué de l'agence.
Condamnant cet assassinat, M. Matsuura a ajouté qu'«une presse libre était essentielle à la démocratie » et que c'était la raison pour laquelle « attaquer des journalistes revenait à attaquer tous les membres d'une société.
Les rebelles maoïstes ont enlevé Dakendra Raj Thapa, reporter à la station publique Radio Népal, le 26 juin, et l'ont accusé d'espionnage. Dakendra Raj Thapa était aussi conseiller auprès du comité du district de Dailekh de la Human Rights and Peace Society (Société pour les droits de l'homme et la paix), une organisation de défense des droits de l'homme basée à Katmandou, indique le communiqué de l'UNESCO.
Il ajoute que le Comité pour la protection des journalistes, une organisation non gouvernementale basée aux Etats-Unis qui a pour vocation de promouvoir la liberté de la presse, a recensé 14 autres allégations de passage à tabac, de harcèlement, d'emprisonnement et d'enlèvement de journalistes au Népal pour cette seule année.
M. Matsuura s'est dit «profondément préoccupé par les difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes au Népal » et a appelé « toutes les parties concernées à respecter la Déclaration universelle des droits de l'homme qui reconnaît la liberté de la presse et la liberté d'expression comme un droit humain fondamental. »