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Darfour : accord signé entre le Soudan et l'Organisation internationale pour les migrations

Darfour : accord signé entre le Soudan et l'Organisation internationale pour les migrations

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L'Organisation internationale pour les migrations, à qui l'ONU a confié la tâche de coordonner l'assistance aux personnes déplacées, va signer un accord avec le Gouvernement soudanais, tandis que, dans les camps, l'épidémie d'hépatite E a déjà entraîné la mort de 22 personnes.

« A la suite de l'accord signé entre les Nations Unies et le Soudan sur le Darfour, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) va également conclure un accord avec le Gouvernement soudanais », a déclaré aujourd'hui Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM, lors d'un point de presse au siège de l'ONU à Genève.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) envoie aujourd'hui à Khartoum un de ses hauts responsables qui sera chargé de discuter des termes de ce futur accord qui incluera un plan d'action pour le transfert de plus d'un million, 1,2 million exactement, de personnes déplacées vers les zones sûres du Darfour, indique le communiqué du Service de l'information de l'ONU à Genève.

« À la demande des Nations Unies, l'OIM va également rassembler les données socio-économiques et démographiques qui ont été collectées par les divers acteurs humanitaires auprès des personnes déplacées du Darfour ».

Le plan d'action pour le Darfour négocié par le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Soudan, Jan Pronk, et le Ministre soudanais des Affaires étrangères, Mustafa Ismaïl consiste en un ensemble de mesures à mettre en œuvre au cours des 30 jours impartis par le Conseil de sécurité dans sa résolution sur le Soudan.

Dans un communiqué du 13 août dernier, l'OIM indiquait qu'elle “cherchait d'urgence les 5 millions de dollars américains qui lui sont nécessaires afin de renforcer sa capacité opérationnelle dans la région du Darfour”.

L'OIM a été par mandatée par l'ONU afin d'assumer la mission d'organiser et de coordonner l'assistance aux personnes déplacées internes regroupées dans les villes de El Geneina et Nyala, indique le communiqué de l'organisation, qui souligne qu'elle coopérera avec le Bureau de la Coordination des activités humanitaires de l'ONU, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) “afin de mettre en place un système pilote standardisé d'inscription et de suivi des personnes déplacées internes vivant dans ces deux zones urbaines”.

Par ailleurs, l'épidémie d'hépatite E continue à sévir dans l'Ouest du Darfour où « sur les 623 cas suspects d'hépatite E signalés, il y a eu déjà 22 décès », a déclaré Fadela Chaib, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Les premières analyses ont été effectuées à la suite de l'apparition de cas de jaunisse, un symptôme de l'hépatite E. Les femmes enceintes sont les plus touchées par la maladie », a-t-elle ajouté.

L'hépatite E est une maladie virale liée aux conditions sanitaires et est transmise par de l'eau contaminée ou des aliments souillés, indique un communiqué de l'OMS du 10 août dernier, qui précise que « le taux de létalité varie entre 1 et 4 % mais peut atteindre 20 % chez la femme enceinte, plus sensible aux formes les plus sévères de la maladie ».

Son apparition « montre la nécessité d'améliorer l'accès à l'eau potable au Darfour et de renforcer la surveillance épidémiologique, surtout depuis le début de la saison des pluies dans la région », a ajouté la porte-parole de l'OMS.

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