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Le Représentant de l'ONU rencontre le chef d'un groupe rebelle du Sud-Soudan

Le Représentant de l'ONU rencontre le chef d'un groupe rebelle du Sud-Soudan

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Le Représentant spécial de l'ONU, en visite dans le Sud du Soudan, y rencontre John Garang, le chef d'un des principaux groupes rebelles avant de se rendre à la réunion ministérielle sur le Darfour au Caire.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Jan Pronk, a rencontré vendredi des cadres de haut niveau du Mouvement de libération du Soudan avec lesquels il a abordé la question du prochain cycle de négociations avec le Gouvernement du Soudan tandis que, le lendemain, il s'entretenait avec John Garang, le dirigeant du Mouvement, a indiqué aujourd'hui le porte-parole de l'ONU à New York, Fred Eckhard, lors de sa rencontre quotidienne avec la presse.

Jon Pronk s'est ensuite rendu au Caire où il a assisté hier à la Réunion extraordinaire des Ministres arabes des Affaires étrangères sur la situation au Darfour.

Au cours d'un tête à tête, M. Pronk a décrit au Ministre des Affaires étrangères d'Egypte, Ahamed Abdoul Gheit, les termes du Plan d'action qui a obtenu l'accord du Gouvernement du Soudan. Ils ont également parlé de la résolution 1556 [sur le Soudan], des besoins des personnes déplacées et des progrès réalisés dans le déploiement des observateurs dans la région.

M. Pronk s'est par ailleurs félicité de ce que l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l'égalité, les deux principaux groupes rebelles soudanais, ont donné leur accord au lancement d'une campagne de vaccination qui concernera environ un demi million d'enfants du Darfour ne bénéficiant actuellement d'aucun soin de santé. L'accord est survenu après qu'une équipe de l'ONU a rencontré des représentants des deux groupes rebelles, vendredi à Asmara, la capitale de l'Ethiopie.

Le Gouvernement du Soudan a donné son aval à l'initiative, a également indiqué Fred Eckhard.

Le 5 août dernier, Jan Pronk et le Ministre des Affaires étrangères du Soudan étaient parvenus à un accord portant sur une première série de mesures précises devant être prises dans les 30 prochains jours pour « commencer à désarmer les Janjaouites et autres groupes hors-la-loi, améliorer la situation sécuritaire au Darfour et répondre à la crise humanitaire. »

Il s'agissait de la première étape dans la mise en oeuvre de la Déclaration commune, effectuée à l'occasion de la visite du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, au Soudan, portant engagement du Gouvernement soudanais à procéder immédiatement au désarmement des milices janjaouites et autres groupes armés.

A cette occasion, le Gouvernement du Soudan et l'ONU avait conclu un accord sur la création d'un mécanisme mixte de haut niveau chargé de la mise en oeuvre de cet accord, composé d'une délégation soudanaise conduite par le Ministre des affaires étrangères et, en ce qui concerne l'ONU, du Représentant spécial du Secrétaire général et de son équipe.

Ce mécanisme, qui fait rapport au Gouvernement du Soudan et à l'ONU sur les progrès accomplis, a pris une importance particulière au regard de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité, le 30 juillet dernier, au vu de l'absence de progrès constaté dans le désarmement des milices.

Jan Pronk avait déclaré que « que si ce texte était mis en application, il avait grand espoir que le Conseil de sécurité parviendrait à la conclusion que des progrès substantiels auront été réalisés et qu'il ne serait pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires ».

La résolution exige en effet du Gouvernement soudanais qu'il « honore l'engagement qu'il a pris de désarmer les milices janjaouites », d'arrêter et de traduire en justice leurs chefs et leurs complices « qui ont encouragé et commis des violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire et d'autres atrocités ».

Elle demande également au « Secrétaire général de lui rendre compte dans trente jours, puis tous les mois, des progrès ou de l'absence de progrès accomplis par le Gouvernement soudanais à ce sujet ».

C'est au regard de ces rapports mensuels que le Conseil de sécurité, le cas échéant, envisagera « d'autres actions, y compris des mesures, telles que celles prévues à l'Article 41 de la Charte des Nations Unies, à l'encontre du Gouvernement soudanais, en cas de non-respect de ses engagements », lequel article autorise l'adoption de mesures qui s'apparentent à des sanctions, telles que « l'interruption complète ou partielle des relations économiques et des communications [...] ainsi que la rupture des relations diplomatiques ».

- Dossier Soudan du site de l'ONU

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