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Un taux alarmant de suicide enregistrés chez des communautés autochtones de Colombie, selon le HCR

Un taux alarmant de suicide enregistrés chez des communautés autochtones de Colombie, selon le HCR

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Des suicides en série parmi les jeunes autochtones du Nord-Ouest de la Colombie préoccupent vivement les organisations autochtones locales et l'agence de l'ONU pour les réfugiés qui lance un projet de soutien psychologique et social et d' activités culturelles valorisant l'identité et les valeurs des communautés concernées.

En un peu plus d'un an, 17 membres des communautés autochtones Embera et Wounaan, âgés entre 12 et 24 se sont suicidés ou ont tenté de mettre fin à leurs jours, indique le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué (en anglais) publié aujourd'hui.

Selon l'organisation autochtone locale CAMIZBA, les jeunes autochtones « perdent l'envie de vivre » en raison de l'impact du conflit colombien sur leurs communautés. Au cours des récents mois, des milliers d'autochtones ont été déplacés à la suite de massacres ou d'affrontements dans différents secteurs de Colombie tandis que les chefs des communautés disparaissaient, subissaient des menaces ou étaient tués.

A la demande des communautés Embera et Wounaan de la basse région d'Atrato, du personnel du HCR s'est rendu dans le village d'Union-Embera-Katio, l'un des plus affectés par le problème.

Dans une tentative pour prévenir d'autres suicides, l'agence de l'ONU lance un projet mis en œuvre par CAMIZBA, destiné à fournir un soutien psychologique et social ainsi que des activités culturelles venant renforcer l'identité et les valeurs autochtones. La démarche concerne neuf communautés appartenant aux groupes Embera, Wounaan, Katio et Chami.

Par ailleurs cinq communautés Ebera, soit un total d'environ 1 200 personnes, ont décidé de retourner chez eux et sur leurs terres. Malgré l'aide d'urgence fournie par les autorités colombiennes, les Emberas déplacés se plaignent de ne pas avoir accès à leur alimentation traditionnelle et des services de santé devenus inadaptés dans les communautés d'accueil avec ces arrivées, qui ont doublé l'effectif original de la population.

Le HCR a accepté d'effectuer des visites de contrôle auprès de ces communautés au cours d'une période de trois mois pendant laquelle il organisera des ateliers sur les droits de l'homme, le droit humanitaire international et les droits des personnes.

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