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Une réunion de l'ONU pour tenter d'éliminer les PCB toxiques

Une réunion de l'ONU pour tenter d'éliminer les PCB toxiques

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Débarrasser la planète des PCB, ces produits chimiques hautement toxiques, tel est le but que visent représentants de gouvernements, d'organismes donateurs et de milieux économiques du monde entier réunis pendant deux jours à Genève sous les auspices du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Les PCB, ou polychlorobiphényles, sont une classe de produits chimiques organiques de synthèse figurant parmi les polluants environnementaux les plus répandus dans l'air, l'eau, le sol et la nourriture. Ils sont facilement absorbés dans les tissus adipeux des êtres humains et des animaux. Leur élimination est prévue par la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP).

« Éliminer les PCB de la surface de la terre représente un enjeu technique et financier qui exigera un solide partenariat public-privé », a déclaré, jeudi, Klaus Toepfer, Directeur exécutif du PNUE, sous les auspices duquel la Convention de Stockholm a été adoptée. « Les donateurs internationaux et les gouvernements nationaux seront appelés à établir des priorités et à investir des dizaines de millions de dollars, tandis que des entreprises possédant l'expertise et la technologie nécessaires procéderont à l'élimination sur le terrain », a-t-il ajouté.

En raison de leur faible degré d'inflammabilité, les PCB ont été très couramment utilisés dans les équipements électriques tels que transformateurs et condensateurs pour lignes à haute tension et autres équipements lourds, et comme additifs pour la peinture, le papier autocopiant et les plastiques.

Plusieurs centaines de milliers de tonnes ont été produites dans le monde depuis 1929. La production mondiale a atteint son apogée vers la fin des années 1960, avec un volume annuel avoisinant les 60 000 tonnes.

Bien que la Convention interdise leur production, ces substances toxiques subsistent dans de très nombreux équipements électriques encore en service et continuent à présenter des dangers pour la santé humaine et l'environnement. De plus, des tonnes de déchets contenant des PCB ou contaminés par de telles substances sont entreposées dans des centres de stockage provisoires, tout particulièrement dans les pays en développement. Au fil des ans, de grandes quantités de PCB se sont accumulées dans les sols, les cours d'eau et les lacs. Et des PCB continuent d'être libérés par les décharges sauvages et les fûts toxiques mal scellés, et au cours d'accidents, de la réparation et de la mis hors service d'équipements, et de la démolition de bâtiments.