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Le référendum sur la réunification de Chypre repoussé ?

Le référendum sur la réunification de Chypre repoussé ?

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Le Secrétaire général de l'ONU a indiqué aujourd'hui à la presse qu'il avait été suggéré par une des parties de repousser le référendum sur la réunification de Chypre, prévu actuellement le 24 avril, pour lui laisser le temps de mener campagne, une suggestion qu'il n'écarte pas à condition qu'elle recueille le soutien de toutes les parties prenantes.

« Si les Chypriotes grec et turc devaient demander que les référendums soient repoussés et qu'ils aient le soutien des Gouvernements de la Turquie et de la Grèce, il nous faudrait réfléchir à cela. Mais une telle requête n'a pas été faite », a déclaré Kofi Annan.

Interrogé par ailleurs sur les perspectives de succès des référendums qui auront lieu à Chypre et décideront de la réunification de l'île, le Secrétaire général a indiqué que la décision, à ce stade, était entre les mains de la population.

« Si l'un des côtés vote contre, alors les Chypriotes grecs rejoindront seuls [l'Union européenne] et nous verrons bien ce qui se passera », a-t-il déclaré.

Après 30 ans de partition de l'île, des négociations facilitées par Kofi Annan se sont déroulées par phases successives entre 1999 et 2003 et ont abouti par l'élaboration d'un plan de paix par le Secrétaire général qui n'a pas alors permis de trouver un accord.

Relancée à nouveau en février dernier à partir du plan initial et après que le Secrétaire général se soit assuré du soutien des parties garantes, la Turquie, la Grèce et la Grande-Bretagne, une nouvelle période de pourparlers intensifs aboutit à une nouvelle mouture du plan qui a dû être finalisé par le Secrétaire général, pour finir par voir le jour le 31 mars dernier.

C'est cette version remaniée et améliorée, selon le Secrétaire général et son Conseiller spécial pour Chypre, Alvaro de Soto, qui sera soumise le 24 avril, ou peut-être un peu plus tard, aux populations des deux parties de l'île.

Dans un rapport du 1er avril 2003, Kofi Annan avait qualifié la question chypriote de « cube de Rubik diplomatique. »