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Seule certitude face à la violence en Iraq, le sentiment de responsabilité collective, indique Kofi Annan à la presse

Seule certitude face à la violence en Iraq, le sentiment de responsabilité collective, indique Kofi Annan à la presse

Kofi Annan lors de la conférence de presse
Le Secrétaire général a fait part à la presse des incertitudes que lui inspire la dégradation de la situation en Iraq mais aussi de sa conviction que le sens de responsabilité collective de la communauté internationale sera un facteur majeur dans l'évolution de la situation dans le pays.

Concernant l'implication de l'ONU en Iraq au regard de la détérioration de la sécurité, une des question posées par les journalistes présents, Kofi Annan a admis que la sécurité devenait « une contrainte majeure » et qu'il n'était pas en mesure de dire aujourd'hui » s'il allait « envoyer une équipe plus conséquente en Iraq. »

« J'y verrai plus clair quand M. Brahimi sera de retour et que nous réévaluerons la situation », a indiqué Kofi Annan avant de souligner que son Conseiller spécial pour l'Iraq, Lakhdar Brahimi, rencontrait toutes les parties prenantes dont « les groupes sunnites, les groupes chiites, les Kurdes. »

Quant à savoir si ce dernier reconnaissait la nouvelle force que représentaient désormais Moqtada al-Sadr et ses supporters, question qui lui a également été posée, le Secrétaire général s'est dit convaincu que Lakhdar Brahimi « tenait compte des évolutions récentes dans les décisions qu'il prend et les consultations qu'il poursuit. »

A la question de savoir si le 30 juin reste une date crédible pour le transfert de souveraineté aux Iraquiens, Kofi Annan a répondu qu'il serait « difficile de revenir là-dessus ». Il a cependant indiqué qu'il espérait « que nous allons être en mesure de calmer la violence et reprendre d'ici là le contrôle car le type de violence à laquelle nous assistons sur le terrain n'est guère favorable à un processus politique et de transition » du genre de celui qui est prévu.

« Je crois que les gouvernements sont également conscients qu'il y va de notre intérêt collectif de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire cesser la violence et stabiliser l'Iraq », a-t-il cependant fait remarquer, insistant sur le fait qu'à son avis, ce sentiment de responsabilité collective allait jouer un rôle majeur dans l'avenir.

Le Secrétaire général a également indiqué qu'il savait que la protection de l'ONU en Iraq avait donné lieu à des contacts avec certains gouvernements mais qu'il n'en connaissait pas les détails. De la même façon, il a dit avoir entendu les rumeurs sur l'affectation en Iraq de l'ambassadeur américain John Negroponte, qui dirige actuellement la délégation américaine auprès de l'ONU, mais qu'il ne savait pas si ces rumeurs étaient fondées.