La Commission du désarmement en panne de consensus
Le Secrétaire général adjoint aux affaires de désarmement, M. Nobuyasu Abe, a mis en garde la Commission contre les risques d'inertie qui la guette alors les menaces sont de plus en plus pressantes. S'inquiétant des difficultés de cette Commission, créée en 1952, il a insisté pour qu'elle parvienne à établir un ordre du jour pertinent et engage au cours des prochaines semaines des discussions productives.
Le Président de la Commission, M. Revaz Adamia, Représentant permanent de la Géorgie, élu le 6 novembre dernier, s'est lui aussi inquiété de cette absence de consensus et a réaffirmé le caractère crucial des questions de désarmement. Selon lui, les obstacles à la progression des travaux de la Commission trouvent notamment leurs origines dans les disparités d'intérêts en matière de sécurité nationale, les tensions régionales non résolues et aux disparités dans les progrès des technologies d'armement. « C'est précisément en ces temps difficiles que la Commission doit contribuer activement à l'établissement et au renforcement de normes de désarmement », a-t-il souligné, rappelant que le rôle de la Commission consistait aussi à jeter les bases propres à faire progresser les autres organes des Nations Unies saisis des questions de désarmement.
S'exprimant au nom du Mouvement des non-alignés (MNA), le Représentant de l'Indonésie, M. Rachmianto, a souligné que le MNA considérait la question du désarmement nucléaire comme étant une priorité conformément à la décision de l'Assemblée générale 52/492. Estimant que le Mouvement avait fait beaucoup de concessions, il a invité les autres parties à faire de même.