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De retour à Chypre, le Conseiller spécial de l'ONU compte sur la détermination des deux parties

De retour à Chypre, le Conseiller spécial de l'ONU compte sur la détermination des deux parties

Alvaro de Soto
Arrivé hier à Chypre, le Conseiller spécial a rencontré aujourd'hui successivement les dirigeants chypriotes turc et grec avant la reprise, vendredi, des pourparlers directs sur les changements qu'ils souhaitent apporter au plan du Secrétaire général de l'ONU.

Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour Chypre, Alvaro de Soto, a rencontré ce matin le dirigeant chypriote grec, Tassos Papadopoulos et dans l'après-midi, Raul Denktash, le dirigeant chypriote turc. Les discussions en direct entre les deux leaders démarreront, en présence d'Alvaro de Soto, vendredi à 10 h, heure locale, au Centre de conférence de Nicosie qui est une zone protégée par l'ONU, a indiqué aujourd'hui le porte-parole de l'ONU à New York.

A son arrivée dans l'île hier, Alvaro de Soto a insisté sur la somme de travail qu'il restait à accomplir. « Je suis là pour me retrousser les manches », a-t-il déclaré, tout en exprimant sa satisfaction d'être de retour à Chypre, « à la demande du Secrétaire général, pour aider les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs à se mettre d'accord sur un texte qui sera soumis à référendum et qui permettra enfin de réunifier l'île. »

Il a souligné la forte détermination dont avaient fait preuve les deux parties ainsi que la Grèce et la Turquie, ce qu'a montré l'accord conclu vendredi dernier.

Interrogé sur ce qui se passerait si les Chypriotes turcs et les Chypriotes grecs rejetaient l'accord lors du référendum, M. de Soto a répondu qu'à l'évidence, à ce moment-là, la décision appartiendrait aux Chypriotes grecs et aux Chypriotes turcs et qu'il s'agissait « d'une de celles que l'on doit prendre en son âme et conscience. »

« Le texte de l'accord qui devrait émerger sera très complexe et très volumineux, a-t-il ajouté. Fort heureusement, quels que soient les changements apportés dans les jours à venir, il est dans son ensemble connu et cela depuis un an. Et il est peu probable qu'il y ait de grandes surprises. »

Le Conseiller spécial a ajouté que comme c'est le cas pour tous les compromis, ils ne suscitent pas forcément l'enthousiasme. « Aussi espérons-nous que les dirigeants (…) se montreront à la hauteur de leur responsabilité et expliqueront qu'un compromis est nécessaire et, en fait, inévitable pour parvenir à un règlement sur Chypre », a-t-il déclaré.

A propos de la latitude conférée au Secrétaire général de remplir « les pages vides » dans le cas où il n'y aurait pas accord entre « les deux et ensuite les quatre parties », Alvaro de Soto a indiqué qu'il espérait qu'il « leur serait possible de parachever le texte, en notre présence mais sans notre assistance », faute de cela le Secrétaire général les réunirait à un moment quelconque fin mars pour résoudre ce qui reste en suspens.

« Nous préfèrerions de beaucoup ne pas en arriver là », a ajouté M. de Soto.