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Au Soudan, relance de l'action humanitaire de l'ONU après l'accord signé entre le gouvernement et l'opposition armée

Au Soudan, relance de l'action humanitaire de l'ONU après l'accord signé entre le gouvernement et l'opposition armée

L'accord qui a été signé aujourd'hui entre le Gouvernement du Soudan et le principal groupe d'opposition armé du pays, devrait permettre aux agences humanitaires de l'ONU de reprendre leurs activités d'aide à la population de la région du Darfour, à l'ouest du pays, qui couvre environ 20% du territoire soudanais.

Après la signature de cet accord entre le gouvernement et le Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/A), les organismes humanitaires des Nations Unies espèrent pouvoir apporter des secours aux quelque 500 000 personnes qui en recevaient avant mars dernier, date à laquelle elles ont dû interrompre leurs activités en raison des combats, du banditisme et de la saison des pluies. Selon certaines informations, des attaques visant délibérément la population civile ont été perpétrées par des groupes armés.

Combats et agressions ont entraîné des mouvements importants dans la population civile. Le Gouvernement soudanais estime que la majorité des 223 000 personnes déplacées internes l'ont été depuis le début de l'année en cours. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime qu'il faut ajouter à ce chiffre 65 000 personnes supplémentaires qui ont quitté la région du Darfour depuis avril dernier pour se réfugier au Tchad. Ces réfugiés se sont installés notamment le long de la frontière entre les deux pays et aucune aide humanitaire ne leur est acheminée actuellement.

Le 15 septembre, l'Envoyé spécial du Secrétaire général chargé des affaires humanitaires au Soudan, Tom Vraalsen, et le Coordonnateur-résident des affaires humanitaires au Soudan, Mukesh Kapila, ont annoncé l'élaboration d'un nouveau plan pour les nouvelles opérations humanitaires qui s'appelle "Initiative spéciale du Grand Darfour".

Cette initiative pour laquelle les Nations Unies ont besoin de 22,8 millions de dollars, vise notamment à accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire aux groupes les plus vulnérables, à désamorcer les risques immédiats de violence par le biais de mesures à impact rapide et à aider à instaurer la confiance entre les parties soudanaises.