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Lutte contre le terrorisme : les président des comités de l'ONU s'en prennent au relâchement général

Lutte contre le terrorisme : les président des comités de l'ONU s'en prennent au relâchement général

Les présidents des comités, l'ambassadeur du Chili, Heraldo Munoz (à gauche) et l'ambassadeur de l'Espagne, Inocencio F. Arias
La guerre contre le terrorisme n'est pas encore gagnée et, même si les deux comités mis en place par le Conseil de sécurité de l'ONU ont apporté des "contributions significatives", les individus sont devenus plus nonchalants et les pays plus désinvoltes.

"Le terrorisme est là pour longtemps, nous devons le combattre et le vaincre", a déclaré aujourd'hui le Président du Comité contre le terrorisme (CCT), l'ambassadeur de l'Espagne Inocencio F. Arias, lors d'un point à la presse (en anglais) qui se déroulait au siège de l'ONU à New York.

Selon M. Arias, l'ONU a pris conscience que la bataille constituait un énorme défi pour le XXIème siècle et le monde entier a compris, après le 11 septembre, que « nous étions confrontés à un problème incroyable et que nous devions faire ce qu'il faut pour le régler. »

Toutefois, "après deux ans, les gens se sont endormis à nouveau et ne voient plus qu'il y a urgence, à moins qu'ils n'estiment que c'est une maladie qui ne s'en prendra qu'au monde occidental. Peut-être seul un autre grand effroi provoqué par une attaque terroriste, chimique ou biologique, est-elle susceptible de les réveiller", a-t-il poursuivi.

Il a dit redouter que les pays ne soient en train de devenir bureaucratiques à l'égard du terrorisme et s'est dit convaincu qu'aucun ne pouvait lui échapper. Insistant sur le fait que le terrorisme consistait également en un appui logistique ou le transfert d'argent, il a affirmé que chaque pays constituait une cible.

"Nous avons tendance à ne voir que les pays qui ont un problème mais nous en avons tous un, d'une façon ou d'une autre", a-t-il indiqué ajoutant qu'il fallait faire des efforts supplémentaires pour pénétrer le marché noir des armes.

Pour l'ambassadeur du Chili, Heraldo Munoz, qui préside le Comité des sanctions contre les Taliban et Al Quaida, qui participait à la rencontre avec la presse, la coopération entre les deux comités, réclamée par le Conseil de sécurité, existait bel et bien.

Il a rappelé que le comité qu'il préside, a été créé en 1999 pour veiller à l'exécution des sanctions décidées à l'encontre de l'Afghanistan des Taliban et pour s'opposer à Oussama Ben Laden et à son organisation.

Le CTC en revanche, a précisé M. Arias, a été créé tout de suite après les attaques du 11 septembre contre les Etats-Unis pour contraindre les Etats membres à coopérer contre le terrorisme et que, dans cette lutte, le financement du terrorisme était un élément central.