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Le Conseil de sécurité presse l'Ethiopie et l'Erythrée à coopérer sur le tracé de la frontière

Le Conseil de sécurité presse l'Ethiopie et l'Erythrée à coopérer sur le tracé de la frontière

L'ambassadeur Arias, Président du Conseil de sécurité
Tout en se félicitant de l'acceptation par l'Ethiopie et l'Erythrée de la décision du 13 avril 2002 concernant la délimitation de la frontière entre les deux pays, le Conseil de sécurité s'est dit préoccupé par les questions non réglées et les a engagés à coopérer sans tarder avec la Commission du tracé de la frontière.

« Le Conseil considère qu'une démarcation rapide est essentielle et se déclare préoccupé par les retards constatés, notamment en raison des coûts opérationnels de la MINUEE à un moment où les missions de maintien de la paix sont de plus en plus lourdes », indique la déclaration lue par son Président, l'ambassadeur espagnol, Inocencio F. Arias, au cours d'une réunion qui était consacrée aujourd'hui à la situation en Ethiopie et en Erythrée.

« Des retards supplémentaires seraient contraires au voeu des deux parties d'instaurer durablement la paix et la stabilité », a estimé le Conseil qui, par ailleurs, « accueille avec satisfaction » l'acceptation par les deux parties de la décision du 13 avril 2002 concernant la délimitation de la frontière comme définitive et contraignante.

Le Conseil de sécurité a « engagé les parties à coopérer pleinement et sans tarder avec la Commission du tracé de la frontière » pour ce qui est du démarrage de la démarcation dans le secteur oriental et le début des travaux d'inspection dans le secteur central et le secteur occidental.

Il a réaffirmé sa profonde préoccupation à propos des questions non réglées, en particulier certaines restrictions à la liberté de mouvement de la MINUEE et l'absence persistante d'une liaison aérienne directe à haute altitude entre Asmara et Addis-Abeba pour les avions de la MINUEE, ce qui entraîne des dépenses supplémentaires pour la Mission.

Le Conseil de sécurité a demandé aux deux parties de normaliser leurs relations par le biais du dialogue politique et notamment par des mesures de confiance telles que la tenue des réunions de la Commission militaire de coordination, en alternance dans l'une et l'autre capitale.

Les quinze membres du Conseil s'appuyaient dans leurs travaux sur le dernier rapport du Secrétaire général qui lui avait été présenté hier par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.

image  Retransmission de la séance du Conseil* (vidéo)