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Kofi Annan réclame à l'envoyé du Myanmar en visite à l'ONU la libération d'Aung San Suu Kyi

Kofi Annan réclame à l'envoyé du Myanmar en visite à l'ONU la libération d'Aung San Suu Kyi

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a réclamé à l'envoyé du Myanmar, le Vice-Ministre des affaires étrangères U Khin Maung Win, la mise en liberté sans délai d'Aung San Suu Kyi, chef de file du mouvement pro-démocratique dans ce pays.

"J'ai fait part de ma grave préoccupation quant à l'état de santé et au bien-être de Aung San Suu Kyi et des autres dirigeants de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qui sont détenus en isolement total depuis les incidents du 30 mai 2003", a indiqué Kofi Annan à la suite d'une entrevue avec le Vice-Ministre des affaires étrangères du Myanmar, U Khin Maung Win.

L'entretien qui s'est déroulé hier après midi à New York en présence de l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Myanmar, Tan Sri Razali Ismail, a été l'occasion pour Kofi Annan de mettre l'accent "sur la nécessité de procéder à leur libération sans délai » et d'insister sur le fait "qu'il incombait au Gouvernement du Myanmar d'assurer la sécurité de Aung San Suu Kyi et de ses collègues du LND, qu'ils soient détenus ou non."

"Je reste convaincu que le seul moyen de contribuer à une paix durable au Myanmar est de procéder à la libération des détenus, de respecter leurs droits politiques, et de lancer immédiatement un véritable dialogue avec Aung San Suu Kyi. A cette fin, j'ai demandé au Gouvernement de prendre l'initiative de la rencontrer", a indiqué le Secrétaire général.

"L'envoyé spécial du Myanmar m'a promis de transmettre ce message au Principal général Than Shawe, Président du Conseil de la paix et du développement et Premier Ministre du Myanmar", précise-t-il.

Répondant un peu plus tard à la presse, Kofi Annan a indiqué que la question du Myanmar ne figurait pas au programme des travaux du Conseil de sécurité et qu'il n'avait pas l'intention pour l'instant de l'en saisir. "Nous allons voir comment les choses évoluent. Je ne dis pas que cela est exclu", a-t-il déclaré.