Kofi Annan prêt à nommer le Représentant de l'ONU en Iraq dès l'adoption de la résolution actuellement à l'examen du Conseil
Kofi Annan a indiqué aujourd'hui qu'il procèderait très rapidement à la nomination d'un Représentant spécial pour l'Iraq, dès que le Conseil, qui examine cet après-midi à huis clos la version modifiée du texte, aura pris sa décision.
"Une fois la résolution adoptée, je procèderai très rapidement à la nomination d'un Représentant spécial qui prendra ses fonctions et commencera à travailler en Iraq dès que possible. Je crois que la résolution, qui fait encore l'objet de discussions, a subi de nombreuses modifications et je ne sais pas ce qui va se passer aujourd'hui", a déclaré ce matin le Secrétaire général de l'ONU en réponse aux questions de la presse à son arrivée au siège de l'ONU aujourd'hui.
La nomination d'un Représentant spécial est prévue par l'une des clauses du texte modifié, présenté par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Espagne sur les arrangements intérimaires en Iraq. La version initiale de ce projet, qui a été soumis au Conseil de sécurité le 9 mai dernier et prévoit un système de gouvernement intérimaire de l'Iraq géré par une Autorité dirigée par les Etats-Unis et ses partenaires de la coalition, envisageait initialement la nomination d'un "Coordonnateur spécial" de l'ONU.
Après que plusieurs membres du Conseil de sécurité aient demandé que le rôle de l'ONU soit renforcé, la version modifiée du texte prévoit désormais la nomination d'un Représentant spécial qui, entre autres tâches, "oeuvrera sans relâche avec l'Autorité, le peuple iraquien et les autres entités concernées au rétablissement des institutions nationales et locales ou à la création de telles institutions (...) notamment en collaborant à l'instauration d'un processus débouchant sur la mise en place d'un gouvernement iraquien représentatif, reconnu par la communauté internationale". "Sans relâche" n'existait pas dans la version initiale pas plus que la référence au processus de mise en place d'un gouvernement de l'Iraq.
Lors de consultations à huis clos, cet après-midi à New York, le Conseil de sécurité étudiera ce projet modifié qui traite également de la levée des sanctions et de la reprise des ventes de pétrole pour financer la relance économique du pays.