L'Envoyé de l'ONU au Moyen-Orient voit dans les évolutions récentes "un rayon de lumière, une lueur d'espoir"

Malgré une situation sur le terrain qui empire, l'envoyé de l'ONU au Moyen-Orient estime que la nomination du Premier ministre palestinien, la présentation de la Feuille de route mais aussi un plan de paix plus "radical" que les précédents apportent "un rayon de lumière et une lueur d'espoir."

Le Coordonnateur de l'ONU au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, a décrit aujourd'hui, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York, des évolutions paradoxales et contradictoires. D'un côté, la situation sur le terrain, a-t-il dit, est pire que jamais avec 75% de la population de Gaza qui vit en dessous du seuil de pauvreté et des attaques incessantes contre des Israéliens en provenance des territoires palestiniens. De l'autre, la nomination d'un Premier ministre palestinien et la présentation de la Feuille de route apportent "un rayon de lumière et une lueur d'espoir."

Terje Roed-Larsen trouve également des raisons d'être "modérément optimiste" dans les différences fondamentales de la Feuille de route par rapport aux précédents plans de paix. "Les plans Mitchell et Tenet étaient seulement axés sur la sécurité, a-t-il déclaré. La Feuille de route se préoccupe de sécurité, de politique et d'économie. Elle est plus radicale que les accords d'Oslo car elle définit le point d'arrivée, prend en compte les questions libanaise et syrienne et inclut un système de contrôle international de l'application de l'accord par les deux parties."

Ces deux parties sont, selon lui, "collées ensemble, mutuellement dépendantes et doivent prendre des mesures réciproques et parallèles", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il "ne fallait pas sous-estimer la question de l'identité palestinienne, de sa dignité et de son honneur et qu'à cela, était étroitement associée la question de l'Etat palestinien."

"La Feuille de route est aussi dans l'intérêt d'Israël, a-t-il indiqué. Si on ne l'applique pas, on n'arrêtera plus la terreur."