Les Agences humanitaires de l'ONU inquiètes d'informations qui font état du bombardement d'un marché de Bagdad

Les organisations humanitaires de l'ONU se sont déclarées très inquiètes d'apprendre qu'un marché ouvert aurait été bombardé aujourd'hui à Bagdad, faisant de nombreuses victimes.

Dans un communiqué publié à Amman, un responsable du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a engagé les parties au conflit iraquien à respecter le droit humanitaire en toute occasion, et rappelé que l'attaque d'installations civiles constituait une atteinte au droit humanitaire international.

S'agissant de la situation humanitaire à Bassorah, la deuxième ville iraquienne, le représentant de l'OCHA a indiqué que l'électricité n'y fonctionnait que par intermittence, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est inquiétée que plus de la moitié des 1,7 millions d'habitants de cette ville n'aient pas accès à l'eau potable.

De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a annoncé qu'il préparait l'acheminement d'eau potable et de médicaments vers Bassorah à partir du Koweït.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), quant à lui, a indiqué que le réseau de distribution alimentaire iraquien fonctionnait toujours. « C'est un bon signe, mais nous continuons de travailler dans l'hypothèse où la plupart des familles, qui dépendent entièrement de rations alimentaires mensuelles, n'auront plus rien à manger d'ici la fin avril », a déclaré un représentant du PAM.

Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a indiqué qu'il avait livré des médicaments et du matériel médical à l'hôpital Al-Ruwaished situé à la frontière iraqo-jordanienne. Ces fournitures médicales sont principalement destinées à renforcer les capacités obstétriques de l'hôpital, dans l'objectif de sauver les vies de mères et de leurs nourrissons.