Le Secrétaire général appelle le Conseil de sécurité à surmonter ses différences dans le conflit iraquien
Affirmant que la foi en l'Organisation ne peut être rétablie que si le Conseil de sécurité est capable de surmonter ses différences au sujet du conflit iraquien, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, s'est dit prêt à travailler avec le Conseil "sur cette crise comme sur d'autres".
Affirmant que la foi en l'Organisation ne peut être rétablie que si le Conseil de sécurité est capable de surmonter ses différences au sujet du conflit iraquien, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, s'est dit prêt à travailler avec le Conseil "sur cette crise comme sur d'autres".
Intervenant cet après-midi à l'ouverture d'un débat du Conseil consacré à la question iraquienne, le Secrétaire général a rappelé qu'il incombait aux belligérents de garantir la protection des populations civiles des régions sous leur contrôle, et de leur distribuer une aide humanitaire en attendant que les agences de l'ONU soient en mesure de reprendre leurs activités sur place. M. Annan a également invité les membres du Conseil à parvenir à un accord rapide sur les propositions de réajustement du Programme "pétrole contre nourriture" de l'ONU en Iraq, suspendu actuellement en raison du conflit. "Quelque 2,4 milliards de dollars de commandes, surtout alimentaires, qui sont actuellement bloquées, devraient pouvoir être distribuées rapidement aux populations iraquiennes dans le besoin", a-t-il précisé.
En outre, le conflit actuel a provoqué de nouveaux besoins humanitaires qui ne sont pas prévus par le programme "pétrole contre nourriture" et qui seront très onéreux à satisfaire, a prévenu M. Annan, en annonçant l'intention de l'ONU de lancer prochainement un "appel éclair" en faveur d'une aide humanitaire massive à l'Iraq.
Le Secrétaire général a par ailleurs réitéré que les responsabilités du Conseil s'étendaient bien au-delà de l'Iraq, et notamment au Moyen-Orient, où, a-t-il précisé, la vision de deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité est loin d'avoir été réalisée.
L'intervention de M. Annan a été suivie d'un débat public.
Convoquée à la demande des Etats de la Ligue arabe et des pays membres du Mouvement des Non-Alignés, ce débat devrait se poursuivre demain en raison du nombre élevé de délégations qui souhaitent y prendre la parole.