Les structures de santé considérablement endommagées au Liban, selon l'OMS
L'approvisionnement en eau ou en carburant continue en outre d'être un sérieux sujet de préoccupation d'autant que le retour massif de la population et de ses blessés entraîne une augmentation importante de la demande en matière de santé, ajoute l'OMS dans un communiqué publié à Genève et à Beyrouth.
« Dans certaines localités du Liban, des personnes sont dans l'incapacité d'avoir accès à une structure de santé en état », a souligné Ala Alwan, Représentant du directeur de l'OMS pour l'Action sanitaire de crise.
« Soit elles ont été gravement endommagées, soit elles ne disposent pas de l'eau, de l'énergie ou des fournitures nécessaires à des services d'importance vitale comme les soins obstétriques d'urgence », a-t-il ajouté, rappelant que l'obtention de fonds est vitale pour relancer les services de santé à destination de toute la population.
L'évaluation des structures de santé qui a été menée conjointement par l'OMS et le ministère de la santé libanais a porté sur 400 différents établissements dans les zones du pays les plus touchées par le conflit.
Un total de 12 bâtiments a été détruit et 38 très gravement endommagés, particulièrement à Bent Jbeil, Marjayoun, Nabatieh et la banlieue sud de Beyrouth.
En outre, seul un tiers des structures existantes dispose d'eau potable et seule une sur quatre est reliée à un système d'alimentation général.
Les manques en personnel de santé, médecins généralistes, obstétriciens, chirurgiens et infirmières en particulier, déjà parfois criants avant le conflit, se sont encore aggravés, déplore enfin l'OMS.
Quelque 13,3 millions de dollars sont nécessaires pour mener des actions permettant de rétablir l'accès aux services de santé essentiels pour 1,2 millions de personnes, précise le communiqué.