L'actualité mondiale Un regard humain

L'ONU marque sa solidarité avec les détenus et les personnes disparues

L'ONU marque sa solidarité avec les détenus et les personnes disparues

Le Secrétaire général a marqué aujourd'hui la Journée internationale de solidarité avec les détenus et personnes disparues, rappelant « les graves menaces » auxquels sont exposés le personnel de l'ONU et les casques bleus, ainsi que le personnel humanitaire et les journalistes.

« Cette journée marque le 21e anniversaire de l'enlèvement à Beyrouth de notre collègue Alec Collett, qui était alors détaché auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, et dont on a été sans nouvelles depuis », a déclaré le Secrétaire général à l'occasion de la Journée internationale annuelle de solidarité avec les détenus et personnes disparues, fixée chaque année le 25 mars.

« Les actes de violence, manifestations d'hostilité et actes criminels continuent de faire obstacle à l'action de l'Organisation des Nations Unies et de biens d'autres. Comme je l'ai indiqué dans mon dernier rapport à l'Assemblée générale sur la question, le nombre de membres du personnel de l'ONU qui ont été arrêtés, détenus ou portés disparus est passé de 26 à 43 au cours de la période considérée », a affirmé le Secrétaire général.

« Dans bien des pays, les prises d'otages sont monnaie courante. Certains gouvernements hôtes sont toujours aussi peu disposés à fournir des informations à jour en cas d'arrestation ou de détention de membres du personnel des Nations Unies recrutés localement et rares sont les pays à avoir enquêté pleinement sur les attaques perpétrées contre des fonctionnaires ou sur les menaces dont ils ont fait l'objet », a-t-il déploré.

« Ces problèmes, qui n'ont jamais cessé d'être préoccupants, le sont plus que jamais aujourd'hui du fait de l'augmentation des effectifs sur le terrain et de l'élargissement des mandats dans des domaines sensibles comme la justice pénale », a-t-il fait observer.

Kofi Annan a salué à cet égard les 80 pays qui sont parties à la Convention des Nations Unies sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, demandant « instamment aux Membres de l'Organisation qui ne le sont pas encore de suivre cet exemple ».

Le Secrétaire général avait salué en décembre dernier l'adoption par l'Assemblée générale d'une résolution adoptant le texte final du Protocole facultatif à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, qui étend la protection à toutes les opérations humanitaires et de développement de l'ONU (dépêche du 08.12.05).

Selon le dernier rapport du Secrétaire général, au moins 43 membres du personnel de l'ONU ont été arrêtés, sont détenus ou portés disparus en 2005. Au mois de février, 27 employés nationaux de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et Érythrée (MINUEE) ont été arrêtés par les autorités éthiopiennes pour des durées variables, alors qu'en mars des milices ont kidnappé deux membres du personnel en Somalie.