« La révolution libyenne est basée sur la revendication des droits de l'homme et de la dignité. Je demande à tous de respecter les exhortations du Conseil national de transition (CNT) de s'abstenir de tout acte de vengeance même contre ceux qui seraient coupables de crimes de guerre ou d'autres violations graves. Ceux-là devraient être arrêtés et traduits devant la justice en accord avec la loi. Cela participera à poser les fondements d'une réconciliation nationale et d'une nouvelle unité du peuple libyen, » a déclaré M. Martin.

Ce message a aussi été relayé par Coordonnateur résident et humanitaire de l'ONU en Libye, Georg Charpentier, qui vient d'effectuer une mission d'évaluation dans la ville de Misrata et dans les alentours de Syrte, a précisé la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

Au terme de la mission, M. Charpentier s'est dit « impressionné par la forte résilience du peuple libyen », mais il a également exprimé son inquiétude concernant les conditions difficiles pour les civils qui se trouvent toujours dans la ville de Syrte.

M. Charpentier a répété que toutes les parties prenantes aux combats sont responsables de la protection des civils et de ceux qui apportent de l'aide humanitaire et des soins médicaux. La majorité des habitants de la ville de Syrte ont fui les combats et sont désormais hébergés par des familles d'accueil dans d'autres villes du pays. Ceux qui ont choisi de rester à proximité de Syrte reçoivent de l'aide en attendant de pouvoir rentrer.

« Les communautés locales et les organisations caritatives s'efforcent d'apporter de l'aide aux plus vulnérables avec le soutien de l'ONU et des ONG, » a expliqué M. Charpentier.

La mission d'évaluation conjointe était composée de représentants du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et de l'Organisation internationale pour les migrations(OIM).

Plus tôt cette semaine, M. Martin a visité la ville meurtrie de Misrata. Il a fait état de destructions importantes dans la ville qui a été le théâtre de violents combats. Jusqu'à 1.500 personnes y ont péri selon des sources locales. Le Représentant spécial du Secrétaire général a affirmé avoir vu des preuves de crimes de guerre commis par le régime de Qadhafi à Misrata.