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Attentat terroriste en Nouvelle-Zélande : l’ONU appelle à rester unis contre l'islamophobie

Le drapeau de la Nouvelle-Zélande (au centre) au siège des Nations Unies à New York.
Photo : ONU/Loey Felipe
Le drapeau de la Nouvelle-Zélande (au centre) au siège des Nations Unies à New York.

Attentat terroriste en Nouvelle-Zélande : l’ONU appelle à rester unis contre l'islamophobie

Paix et sécurité

La famille des Nations Unies a exprimé sa vive émotion après l'attaque terroriste meurtrière perpétrée vendredi contre deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

Plusieurs hauts responsables des Nations Unies ont transmis leurs condoléances aux familles et aux proches des victimes ainsi qu’au peuple et au gouvernement néo-zélandais.

L’attaque perpétrée par un homme contre deux mosquées de la troisième plus grande ville de Nouvelle-Zélande a eu lieu vendredi, jour de prière pour les musulmans, à l’heure où les coreligionnaires étaient rassemblés. Selon les informations rapportées par la presse, l’attaque a fait au moins 49 morts et 20 blessés graves.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est dit « choqué et consterné » par l'attentat.

« Le Secrétaire général rappelle le caractère sacré des mosquées et de tous les lieux de culte. En ce jour saint pour les musulmans, il a appelé tous les peuples à manifester leur solidarité avec la communauté musulmane en deuil », a dit son porte-parole dans une déclaration de presse.

Le chef de l’ONU a réaffirmé l’urgence « de mieux travailler ensemble au niveau mondial pour lutter contre l'islamophobie et éliminer l'intolérance et l'extrémisme violent sous toutes leurs formes ».

« L’attaque terroriste en Nouvelle-Zélande est tragique, inacceptable et doit être condamnée », a pour sa part déclaré María Fernanda Espinosa Garcés, la Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Nous devons faire plus pour lutter contre l'intolérance, le discours de haine et l'extrémisme pour le bien de l'humanité », a-t-elle ajouté.

Pour Henrietta Fore, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le massacre de Christchurch est « une attaque insensée contre une communauté pacifique et le droit universel à la liberté de culte ». « Nous sommes peinés par les enfants qui doivent faire face au choc profond qu’un parent ne rentrera jamais à la maison », a-t-elle dit.

Vendredi après-midi, le Conseil de sécurité des Nations Unies a respecté une minute de silence en hommage aux victimes des attaques terroristes à Christchurch.

Des réfugiés et migrants parmi les victimes

Profondément attristé par l’attaque en Nouvelle-Zélande, le Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino, a indiqué que de nombreux réfugiés et migrants figureraient parmi les victimes.

« La Nouvelle-Zélande est leur maison. Ils sont nous », a dit la Première Ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, en référence aux personnes d’origine étrangère touchées par l’attaque.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a salué la réaction de la Première Ministre néo-zélandaise. « Une leçon de leadership », selon lui, « à l'heure où tant de politiciens du monde entier parlent contre les réfugiés et les migrants et alimentent l'islamophobie pour remporter des élections ».

Pour la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, l’attaque de Christchurch est un « autre terrible rappel que le racisme tue », soulignant que « le racisme est contraire à tout ce que nous défendons ».