La situation sécuritaire 'pire que jamais' au Darfour, affirme Jan Egeland
Jan Egeland s'est rendu aujourd'hui à El Geneina, la capitale du Darfour occidental, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué publié à New York.
Le Secrétaire général adjoint y a rencontré des représentants de personnes déplacées qui lui ont expliqué que le retrait des organisations non gouvernementales (ONG) de certaines zones avait entraîné une diminution de l'aide apportée dans les camps ainsi qu'une plus grande exposition à la violence.
Ces personnes ont aussi expliqué qu'elles avaient dû se rendre dans la capitale pour lui parler dans la mesure où il aurait été trop dangereux pour lui d'entrer dans les camps et trop dangereux pour les résidents d'être vus à ses côtés.
« C'est ma quatrième visite au Darfour, a rappelé Jan Egeland, et je n'ai jamais vu une situation sécuritaire aussi mauvaise auparavant. Il y a trop d'éléments armés dans et autour des camps qui menacent les résidents et qui nous empêchent de nous y rendre ».
Le Secrétaire général adjoint a ajouté que les travailleurs humanitaires ne pouvaient pas se rendre sur les routes parce qu'ils se feraient attaquer et voler leurs véhicules.
Jan Egeland a aussi estimé que la situation des femmes n'avait jamais été aussi mauvaise, notamment en ce qui concerne les viols et les violences sexuelles. Les femmes déplacées qu'il a pu rencontrer ont expliqué qu'elles ne pouvaient maintenant plus sortir des camps et qu'elles étaient même attaquées à l'intérieur des camps.
OCHA estime à 800.000, le nombre de personnes déplacées au Darfour occidental, et à plus de 2,5 millions le nombre total de personnes de personnes déplacées par le conflit du Darfour.
Le conflit qui oppose depuis 2003 le gouvernement du Soudan aux groupes rebelles du Darfour a déjà fait plus de 200 000 morts.