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Kofi Annan se rend à Rome pour la conférence internationale sur le Liban

Kofi Annan se rend à Rome pour la conférence internationale sur le Liban

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Annonçant son départ aujourd'hui pour Rome où il participera à la conférence internationale sur le Liban, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a indiqué qu'il aborderait la question de la cessation des hostilités, du retour des soldats kidnappés et de la force internationale qui pourrait être déployée au Sud-Liban.

« J'espère que nous trouverons un ensemble de propositions qui faciliteront les transactions entre toutes les parties et la prise de mesures concrètes », a dit le Secrétaire général lors d'un point avec la presse à New York.

imageRetransmission du point de presse de Kofi Annan[11mins]

« Il doit être clair que le but est de soutenir le gouvernement libanais », afin qu'il puisse renforcer son armée et se déployer sur tout le pays et dans le Sud, a dit Kofi Annan.

« Cela permettra aussi de s'assurer que la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité est pleinement mise en oeuvre, en ce qu'elle exige le désarmement de toutes les milices », a précisé le Secrétaire général.

Le Secrétaire général a par ailleurs été interrogé sur la réintroduction de la question des « Fermes de Chebaa » dans ses propositions visant à obtenir un règlement global du conflit entre Israël et le Liban.

Ce petit territoire occupé par Israël est revendiqué par le Liban et le Hezbollah. L'ONU considère qu'il appartient à la Syrie, mais si cette dernière affirme qu'il revient au Liban, elle refuse de procéder à la délimitation des frontières qui permettrait de sanctionner son transfert au Liban au regard du droit international (dépêche du 21.04.06).

« C'est une question d'une grande importance pour le gouvernement libanais, et il faudra en discuter avec toutes les parties concernées », a dit Kofi Annan.

Sur la nature de la force internationale qui pourrait être déployée au Sud-Liban, le Secrétaire général a dit qu'à l'origine il envisageait une force de l'ONU. Certains souhaitent une force mandatée par le Conseil de sécurité, qui pourrait se déployer bien plus rapidement, a-t-il expliqué, ajoutant que d'autres gouvernements préféraient déployer des soldats sous les auspices des Nations Unies.

Interrogé par ailleurs sur les moyens dont disposerait cette force pour désarmer le Hezbollah, le Secrétaire général a estimé que « la force seule ne suffirait pas, et qu'il faudrait un accord au sein du Liban pour trouver une solution politique ».

« Je m'attends à ce que la Syrie et l'Iran fassent partie de la solution. Je suis en contacts avec les deux. Je leur ai indiqué que leur coopération serait nécessaire. Une fois qu'un ensemble de propositions aura été dégagé à Rome, je pense qu'il faudra appeler ces deux pays à participer », a ajouté le Secrétaire général.

Kofi Annan a présenté le 20 juillet un aperçu des mesures destinées à trouver une solution au conflit, lors d'une séance du Conseil de sécurité.