L'actualité mondiale Un regard humain

L’ONU condamne un nouveau tir de missile balistique de longue portée nord-coréen

Des officiers de l'armée de la République populaire démocratique de Corée paradant dans la capitale nord-coréenne Pyongyang. (Archives)
© Unsplash/Micha Brändli
Des officiers de l'armée de la République populaire démocratique de Corée paradant dans la capitale nord-coréenne Pyongyang. (Archives)

L’ONU condamne un nouveau tir de missile balistique de longue portée nord-coréen

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a fermement condamné hier le tir d’un missile balistique de longue portée par la République populaire démocratique de Corée, le cinquième cette année.

Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a exhorté la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à « honorer pleinement ses obligations internationales, en vertu de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ».  

Il a aussi réitéré son appel à la RPDC pour qu’elle rouvre tous les canaux de communication et reprenne le dialogue sans conditions préalables pour « parvenir à une paix durable » et à « une dénucléarisation vérifiable et complète de la péninsule coréenne ».

Risques pour l'aviation civile et le trafic maritime internationaux

Lors d’une séance du Conseil de sécurité ce mardi, un haut responsable de l’ONU, le Sous-Secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique au Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA) Khaled Khiari, a rapporté que selon l’agence de presse officielle de la RPDC et diverses sources gouvernementales, la RPDC a lancé un missile balistique intercontinental de type Hwasong-18 à 8 h 24, heure locale, le 18 décembre.  

Le missile a parcouru une distance d’environ 1 000 kilomètres et a atteint une altitude de 6 500 kilomètres avant de tomber en mer.  Il s’agit du cinquième lancement d’un tel missile en 2023, après le Hwasong-15 en février, le Hwasong-17 en mars et les missiles à combustible solide Hwasong-18 en avril et en juillet, a-t-il souligné, en notant que « ces systèmes seraient capables d’atteindre la plupart des points de la Terre ».  En outre, en novembre, la RPDC a également annoncé qu’elle avait procédé à deux essais réussis d’un nouveau moteur pour un missile balistique à combustible solide de portée intermédiaire. 

« Tout lancement d’un nouveau missile balistique intercontinental est très préoccupant », a martelé le haut responsable.  Malgré les nombreuses réunions du Conseil de sécurité sur cette question en 2023, la RPDC n’a pas tenu compte de l’appel pressant des membres du Conseil à s’abstenir de tout nouveau lancement, a-t-il constaté.  M. Khiari a également jugé regrettable qu’à nouveau la RPDC n’ait pas signalé ce lancement pour des raisons de sécurité de l’espace aérien ou maritime. M. Khiari a réaffirmé que tout lancement effectué par la RPDC à l’aide de la technologie des missiles balistiques constitue une violation des résolutions pertinentes du Conseil, et il lui a demandé instamment de s’abstenir de tels actes. 

Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité interdisent en effet à la Corée du Nord de procéder à tout type de lancement par le moyen de missiles balistiques. 

La Constitution du pays amendée pour faciliter sa politique nucléaire

Pourtant, en septembre dernier, la RPDC a amendé sa Constitution afin d’entériner davantage encore sa politique nucléaire.

« Ce pays a démontré avec constance sa détermination à développer un programme nucléaire et de missiles balistiques, en violation des résolutions du Conseil », avait martelé M. Khiari en novembre, appelant de nouveau le pays à « s’abstenir de telles actions » et réitérant que le seul moyen de prévenir l’utilisation d’armes nucléaires était de les éliminer.