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Conflit en Ukraine : l’ONU note des signes encourageants mais limités

Dans l’est de l’Ukraine, cette école endommagée abrite un collège et un jardin d'enfants. L'école sert également d’abri lors des bombardements.
© UNICEF/Aleksey Filippov
Dans l’est de l’Ukraine, cette école endommagée abrite un collège et un jardin d'enfants. L'école sert également d’abri lors des bombardements.

Conflit en Ukraine : l’ONU note des signes encourageants mais limités

Paix et sécurité

La cheffe des affaires politiques des Nations Unies, Rosemary DiCarlo, a estimé mardi devant le Conseil de sécurité qu’il y avait actuellement une dynamique positive concernant le conflit dans l’est de l’Ukraine mais que ces signes encourageants restaient limités.

Les Nations Unies continuent d’appuyer les efforts du format Normandie (Allemagne, France, Russie, Ukraine), de l’Organisation pour la sécurité et coopération en Europe (OSCE) et du groupe de contact trilatéral (Russie, Ukraine, OSCE) pour trouver un règlement pacifique à ce conflit.

Mme DiCarlo s’est notamment félicitée de la rencontre le 9 décembre 2019, après une interruption de trois ans, des dirigeants de la France, de l'Allemagne, de la Russie et de l'Ukraine à Paris sous le format Normandie.

Cette réunion a appelé à des mesures immédiates pour stabiliser la situation dans la zone de conflit et les dirigeants se sont engagés à une mise en œuvre complète du cessez-le-feu.

« Nous sommes heureux que le sommet de Paris ait été suivi d'un échange de prisonniers à grande échelle et de progrès dans les discussions sur de nouvelles zones de désengagement. Cependant, ces premiers signes encourageants restent limités et facilement réversibles », a souligné la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques devant les membres du Conseil de sécurité.

Elle a noté des informations inquiétantes faisant état de violations majeures du cessez-le-feu le long de la ligne de contact près de Zolote, y compris l'utilisation présumée d'armes lourdes. Selon elle, cela montre clairement qu'en l'absence d'une volonté politique soutenue, « il existe un risque très réel de retour en arrière et de nouvelles violences ».

« En cette période charnière, j'espère que ce Conseil encouragera toutes les parties prenantes à faire tout leur possible pour assurer un élan positif soutenu dans les négociations et faire preuve de la volonté politique et de la souplesse nécessaires pour parvenir à un accord sur les étapes clés à franchir et se concentrer sur la mise en œuvre des engagements convenus, y compris l’engagement envers un cessez-le-feu durable », a déclaré Mme DiCarlo.

Elle a rappelé que malgré certaines mesures prises pour atténuer son impact sur les civils, le conflit armé dans l'est de l'Ukraine continue de faire des morts, des blessés, de restreindre gravement la liberté de circulation et de nuire aux droits humains fondamentaux, y compris les droits au logement, à la santé, à l'éducation et à une vie décente.

« L'ONU est particulièrement préoccupée par le sort des personnes vivant le long de la ligne de contact, qui restent les plus vulnérables. Les civils paient le prix le plus élevé de cette crise. 3,4 millions de personnes - y compris des personnes âgées, des handicapés et des enfants - ont besoin d'une assistance humanitaire et de services de protection », a-t-elle dit.