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Syrie : l’envoyé de l’ONU estime qu’il est temps de lancer le comité chargé d’élaborer une nouvelle Constitution

Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, le 17 octobre 2018.
Photo : ONU/Rick Bajornas
Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, le 17 octobre 2018.

Syrie : l’envoyé de l’ONU estime qu’il est temps de lancer le comité chargé d’élaborer une nouvelle Constitution

Paix et sécurité

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Syrie, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour ce pays, Staffan de Mistura, a estimé mercredi qu’après plusieurs mois de préparatifs il était temps de mettre en place le comité chargé d’élaborer une nouvelle Constitution.

Ce Comité, dont la création avait été décidée en janvier lors d’une réunion à Sotchi, en Russie, doit travailler sur une réforme de la Constitution syrienne. L’ONU considère qu’il s’agit d’un élément clé pour trouver une solution politique au conflit en Syrie.

A ce jour, et après trois révisions, une liste de 50 noms de personnalités a été publiée pour faire partie de ce comité constitutionnel « impartial, équilibré et inclusif », a dit M. de Mistura dans un exposé devant membres du Conseil.

L’ONU a été chargée d’aider à l’élaboration de cette liste et s’est efforcée de trouver des Syriens représentant différents groupes et opinions politiques, dans le but de parvenir à une liste équilibrée, a-t-il ajouté.

Les Nations Unies ont veillé à ce que toutes les religions, groupes et ethnies soient représentées. Au titre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, l’ONU a par ailleurs insisté pour que la liste compte un minimum de 30% de femmes.  La version révisée de cette liste compte presque une moitié de femmes, a indiqué l’Envoyé spécial.

Selon lui, ce comité pourrait se réunir à Genève, sous une présidence syrienne impartiale, et la bienveillance facilitatrice des Nations Unies. Mais il a précisé que des voix se sont exprimées pour remettre en cause la composition de la liste.

C’est pour cette raison, que sur invitation du gouvernement syrien, Staffan de Mistura se rendra à Damas pour discuter de ces aspects.

Cependant, il estime qu’après neuf mois de préparatifs, il est temps de lancer ce comité et de garantir sa crédibilité. Cela est d’autant plus urgent que la situation de terrain a connu des avancées : le mémorandum d’accord entre la Russie et la Turquie est respecté à ce jour ; des progrès ont été faits en matière de lutte contre le terrorisme et les partenaires, comme l’Union européenne prennent des initiatives, comme la conférence sur la Syrie que ce groupe régional entend organiser. Tant qu’il tient, l’accord sur Idlib offre une occasion unique de relancer le processus politique et donc d’officialiser ce comité constitutionnel, a insisté l’Envoyé spécial.

En conclusion, Staffan de Mistura a informé le Conseil de sécurité, que pour des raisons personnelles, il souhaite quitter son poste fin novembre, quatre ans et quatre mois après y avoir été nommé.