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RDC : l’OMS prévient le Conseil de sécurité des défis rencontrés par la riposte à Ebola

 Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus (au centre), le Dr Matshidiso Moeti (à gauche), directrice régionale de l’OMS pour l'Afrique et Adam Salami, de la MONUSCO évaluent la reponse à Ebola, au Nord-Kivu, en RDC, le 11 août dernier.
MONUSCO/Alain Coulibaly
Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus (au centre), le Dr Matshidiso Moeti (à gauche), directrice régionale de l’OMS pour l'Afrique et Adam Salami, de la MONUSCO évaluent la reponse à Ebola, au Nord-Kivu, en RDC, le 11 août dernier.

RDC : l’OMS prévient le Conseil de sécurité des défis rencontrés par la riposte à Ebola

Santé

A la veille d’une visite d’une délégation du Conseil de sécurité en République démocratique du Congo (RDC), le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que la riposte à l’épidémie d’Ebola dans la province du Nord-Kivu faisait face à des défis importants.

« Lorsque vous visiterez la RDC dans les prochains jours, vous verrez de vos propres yeux les défis extraordinaires auxquels nous sommes confrontés et les mesures tout aussi extraordinaires que le gouvernement, l’OMS et nos partenaires prennent pour mettre fin à cette épidémie. Vous verrez également que nous sommes maintenant à un point critique de l'épidémie », a expliqué le chef de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghrebreyesus, en visioconférence depuis Genève lors de consultations du Conseil de sécurité mercredi à New York.

La région de Beni, au Nord-Kivu, est actuellement l’épicentre de l’épidémie et la base des opérations de riposte. Jusqu'ici, il y a 161 cas confirmés et probables et 106 décès. Environ 13.700 personnes ont été vaccinées.

La riposte est dirigée par le gouvernement congolais avec le soutien de l'OMS qui emploie plus de 200 personnes sur le terrain. L’OMS travaille également étroitement avec la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO).

Selon Dr Tedros, la riposte à l’épidémie est confrontée à des défis de taille, notamment concernant la sécurité dans la région de Beni, où des attaques récentes par des groupes armés ont entraîné une interruption des opérations pendant plusieurs jours.

« Le deuxième obstacle important auquel nous sommes confrontés concerne les poches de méfiance au sein de certaines familles », a-t-il dit, mentionnant la zone autour du village de Ndindi, où se sont produits la plupart des cas les plus récents. « Un nombre restreint mais significatif de personnes refusent le suivi actif ou refusent d'être traitées dans les unités de traitement du virus Ebola », a noté le Dr Tedros.

« Troisièmement, en raison de la situation sécuritaire et de la méfiance de la communauté, nous assistons maintenant à la propagation du virus Ebola dans les zones rouges et dans les zones limitrophes de l’Ouganda. Les zones rouges sont les zones inaccessibles car elles sont occupées par des groupes armés », a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, le chef de l’OMS a réitéré son appel au Conseil de sécurité pour qu’il exerce son influence afin de garantir un accès complet et sans entrave aux zones touchées.

Il a aussi souligné qu’il était important de mobiliser des fonds supplémentaires pour assurer la préparation des pays voisins, en particulier en Ouganda.