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Mali : la nécessité d’avancer vite dans l'application de l’accord de paix est un sentiment partagé par tous (ONU)

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, rencontre des journalistes lors de sa visite au Mali
MINUSMA/Harandane Dicko
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, rencontre des journalistes lors de sa visite au Mali

Mali : la nécessité d’avancer vite dans l'application de l’accord de paix est un sentiment partagé par tous (ONU)

Paix et sécurité

Le chef des opérations de maintien de la paix  de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, a déclaré mercredi à Bamako, à l’issue d’une visite de plusieurs jours au Mali, que la nécessité d’avancer vite dans la mise en œuvre de l’accord de paix était un sentiment partagé aussi bien par le Conseil de sécurité des Nations Unies que par tous les Maliens qu’il a rencontrés.

La visite du haut responsable onusien est intervenue peu après la publication des résultats de l’élection présidentielle. Il a assisté mardi à la prestation de serment du Président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a été réélu pour un second mandat. Cette visite est aussi intervenue deux mois après la reconduction du mandat de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) par le Conseil de sécurité.

« Tout en renouvelant le mandat de la MINUSMA, le Conseil de sécurité a lancé un message d’urgence quant à la nécessité dans les six prochains mois de réaliser des progrès substantiels et concrets dans la mise en œuvre de l’accord de paix », a dit M. Lacroix lors d’une conférence de presse à Bamako.

Le Conseil de sécurité a clairement dit que la MINUSMA « n’a de sens et de raison d’être que si elle s’appuie sur un processus politique qui avance, sur la volonté active des parties de le mettre en œuvre », a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, serre la main d'un Amenokal, chef traditionnel de tribu touareg, à la base de la MINUSMA à Kidal, lors de sa visite de six jours au Mali
MINUSMA/Harandane Dicko
Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, serre la main d'un Amenokal, chef traditionnel de tribu touareg, à la base de la MINUSMA à Kidal, lors de sa visite de six jours au Mali

 

Selon le chef des opérations de maintien de la paix, ce message d’urgence du Conseil de sécurité est aussi celui « que nous entendons de la part de tous nos interlocuteurs maliens », qu’il s’agisse du Président ou des parties signataires de l’accord de paix.

« Ce sentiment qu’il y a un impératif à avancer très vite, d’une manière très concrète dans la mise en œuvre de cet accord, c’est une préoccupation, c’est un message que nous entendons de toute part », a insisté Jean-Pierre Lacroix.

Il a ajouté que la situation dans le centre du pays faisait l’objet d’une préoccupation très forte de la part du Conseil de sécurité mais aussi au Mali et devait « faire l’objet de tous les efforts ».

« Sur tous ces sujets, la détermination des Nations Unies à aider les Maliens à avancer, à progresser sur le chemin de la paix, est totale », a-t-il encore dit.

Jean-Pierre Lacroix rencontre le Haut Représentant du Président de la République du Mali pour la mise en œuvre de l’Accord de paix à la base opérationnelle de la MINUSMA
MINUSMA/Marco Dormino
Jean-Pierre Lacroix rencontre le Haut Représentant du Président de la République du Mali pour la mise en œuvre de l’Accord de paix à la base opérationnelle de la MINUSMA

 

Le 28 juin 2018, le Conseil de sécurité a adopté une résolution prorogeant jusqu’au 30 juin 2019 le mandat de la MINUSMA, tout en prévenant les Maliens qu’il prendra des mesures s’ils n’appliquent pas l’accord de paix.

Dans sa résolution, le Conseil « exhorte le gouvernement malien et les groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination à prendre immédiatement des mesures concrètes pour appliquer les dispositions essentielles de l’accord visées dans la Feuille de route ».

« Si des progrès significatifs ne sont pas accomplis dans la mise en œuvre des mesures et des critères susmentionnés », alors le Conseil va « demander au Secrétaire général de proposer, en conséquence, des options pour une éventuelle refonte de la MINUSMA, à l’expiration de son mandat actuel ».