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Mali : l’ONU condamne une attaque meurtrière contre ses Casques bleus

 Des Casques bleus de la MINUSMA en patrouille dans le nord du Mali. Quatre d'entre eux ont été tués dans une attaque le 13 janvier dans la région de Tombouctou.
MINUSMA/Gema Cortes
Des Casques bleus de la MINUSMA en patrouille dans le nord du Mali. Quatre d'entre eux ont été tués dans une attaque le 13 janvier dans la région de Tombouctou.

Mali : l’ONU condamne une attaque meurtrière contre ses Casques bleus

Paix et sécurité

Les Nations Unies ont fermement condamné l'attaque meurtrière perpétrée mercredi contre ses Casques bleus dans le nord du Mali.

Une compagnie de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) menant une opération de sécurité dans la région de Tombouctou a heurté, mercredi, des engins explosifs improvisés (IED) à environ 20 kilomètres au nord de la localité de Bambara-Maoudé, sur l’axe reliant les villes de Douentza et de Tombouctou. La compagnie a ensuite été prise pour cible par des hommes armés non identifiés. Les Casques bleus ont riposté aux tirs, contraignant les assaillants à s’enfuir,  a précisé la mission onusienne dans un communiqué publié le jour de l'attaque.

La MINUSMA a indiqué que quatre Casques bleus du contingent ivoirien ont été tués dans cette attaque et que cinq autres ont été blessés. L’opération de paix onusienne a organisé les évacuations médicales des blessés par hélicoptère.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné une « attaque odieuse » et appelé les autorités maliennes « à ne ménager aucun effort » pour identifier et traduire rapidement en justice leurs auteurs. « (Le Secrétaire général) souligne que les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre », a précisé son porte-parole dans un communiqué publié le soir de l’attaque.

Recrudescence des attaques contre les civils et les forces maliennes et internationales

L’attaque contre les Casques bleus dans la région de Tombouctou a également été condamné par le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, qui a souligné sur Twitter que « les responsables devront rendre des comptes » et par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif. « Les Casques bleus mettent quotidiennement leur vie en danger au service de la paix et de la stabilité au Mali », a dit ce dernier.

« Au moment où tous les efforts sont mobilisés pour que le Mali sorte de l’ornière, je déplore vivement la recrudescence de ces attaques contre les Forces nationales, internationales, ainsi que les populations civiles », a ajouté M. Annadif qui dirige également la MINUSMA.

Le jour de l'attaque, M. Annadif intervenait devant le Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation au Mali. Malgré des succès importants remportés par les forces internationales contre les terroristes, l’environnement sécuritaire reste toujours préoccupant et imprévisible au Mali et dans la région du Sahel, avec des attaques récurrentes dans la zone des trois frontières, avait alerté le chef de la MINUSMA.

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Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général a réaffirmé la solidarité des Nations Unies avec le peuple et le gouvernement du Mali. « Malgré cet environnement difficile et imprévisible, la MINUSMA ne ménagera aucun effort pour mener à bien son mandat dans toutes ses zones de déploiement » a, de son côté, assuré M. Annadif.

Le Secrétaire général et le chef des opérations de paix de l’ONU ont présenté leurs plus sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’au peuple et au gouvernement ivoirien. Le Représentant spécial au Mali s’est incliné avec une profonde tristesse devant la mémoire des Casques bleus « morts au service de la paix » et transmis toutes ses pensées à leurs familles et frères d’armes.

M.M. Guterres, Lacroix et Annadif ont souhaité un prompt et complet rétablissement aux Casques bleus blessés au cours de cette attaque. Les forces de maintien de la paix de l'ONU ont payé un lourd tribut mercredi. Le même jour un Casque bleu de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) a été tué lors d'une attaque d'éléments armés sur la capitale Bangui.